بسم الله الرحمن الرحيم
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La Voie Blanche

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Dans un Hadîth, notre Prophète bien-aimé (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) dit : « Je vous ai certes laissé sur la Voie Blanche (al-mahajjat al-bayda) : sa nuit est égale à son jour, et ne s’en écarte après moi qu’une personne vouée à la perdition. Celui d’entre vous qui vivra verra beaucoup de différents. Vous devez suivre ce que vous connaissez de ma Sunna et de la Sunna des successeurs sages et bien-guidés. Cramponnez-vous y fermement (litt : mordez dedans avec vos molaires) et obéissez leur, quand bien même il s’agirait d’un serviteur (‘abd) éthiopien. » [Rapporté par ibn Mâjah]

Dans la continuité de l’article qui précède, nous comprenons que ce que le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) désignait en parlant de cette Voie Blanche, dont la nuit est égale à son jour, est bel et bien le chemin de la Jonction (wasl) qu’empruntent les croyants. Cette Voie est tout d’abord décrite comme étant blanche, en référence à la Lumière Muhammadienne qui illumine les cœurs de ceux qui y cheminent… puis, le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) nous dit que : « Sa nuit est égale à son jour ». Les croyants sont donc ceux qui réalisent l’équilibre parfait entre la nuit et le jour, soit entre la Haqiqa et la Chari’a. Ils sont ceux qui parviennent à réaliser cet équilibre parfait du Tawhîd au travers de la Parole « lâ ilâha illa Allâh, Muhammadun RassoûluLlâh » qui se compose de 24 lettres, de même que le jour comprend 24 heures.

La nuit de croyant est donc une nuit de 12 heures, au nombre des douze lettres de la Parole de la Haqiqa : « lâ ilâha illa Allâh ». Quant à son jour, il est lui aussi composé de 12 heures renvoyant aux douze lettres de la Chari’a : « Muhammadun RassoûluLlâh ». C’est la raison pour laquelle nous représentons le chemin de la Jonction (wasl), dans la représentation de l’Homme en tant qu’univers, comme étant le chemin reliant les deux équinoxes (moments de l’année où jour = nuit = 12h), et passant par le Soleil Muhammadien. Et dans un autre Hadîth le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) nous dit : « Si vous désigniez ‘Ali comme Khalifa, et je vois que vous ne le ferez pas, vous trouveriez en lui un guide bien-guidé qui vous porterait sur la Voie Blanche (al-mahajjat al-bayda) ». [Rapporté par Abou Na’îm – Huliyat al-Awliya’]

Soit : « Si vous désigniez ‘Ali » c’est-à-dire la Porte de la Ville de la Science. « comme Khalifa, et je vois que vous ne le ferez pas » : vous ne serez jamais capables de vous mettre d’accord à son sujet, et jamais ma communauté ne se rangera entièrement du côté des successeurs bien-guidés de la lignée de ‘Ali. De même que jamais un peuple ne s’est entièrement rangé du côté de son Prophète, la communauté des musulmans n’a jamais pu se ranger entièrement du côté des Saints qu’Allâh avait suscité en elle pour les guider à Lui. « vous trouveriez (pourtant) en lui » et en sa descendance, parmi lesquels figurent les tenants de son héritage spirituel « un guide bien-guidé qui vous porterait sur la Voie Blanche », qui est la Voie de la Jonction et de l’équilibre parfait entre la Haqiqa et la Chari’a, Jonction rendue possible par le suivi de la Lumière de celui qui nous fut envoyé pour être « témoin, annonciateur, avertisseur, appelant (les gens) à Allah, par Sa permission ; et comme un Flambeau illuminant.«  [s33.v45/46].

Nous en venons donc ici à la nécessité de s’en remettre à l’Arbre Béni de la chaîne des sages bien-guidés de la Communauté Muhammadienne, qui sont les descendants à la fois sur le plan spirituel et biologique de sayidina ‘Ali (karramAllâhu wajhah). En s’en remettant au représentant de l’héritage spirituel Muhammadien de son temps, les croyants s’en remettront par là même à l’Arbre Béni. Le fondement et l’origine de cet Arbre n’est autre que le Prophète bien-aimé (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) quant à sa ramure elle est constituée de sa pieuse descendance, les grands Guides et Saints de la Communauté Muhammadienne… Et en s’en remettant à l’Arbre Béni, les croyants atteindront l’équilibre parfait de la meilleure des Paroles qui soit : « lâ ilâha illa Allâh, Muhammadun RassoûluLlâh ». Cette Parole, qui est la Bonne Parole par excellence, est constituée comme nous l’avions précisé de 24 lettres. Or justement, Allâh –subhânahu wa ta’ala- dit dans le verset 24 de la sourate portant le nom de Son intime, Khalîlullâh sayiduna Ibrâhîm (‘alayhi s-salâm) :
« N’as-tu pas vu comment Allah propose en parabole une bonne Parole, pareille à un bel Arbre dont la racine est ferme et la ramure s’élançant dans le ciel? » [s14.v24].

De là, nous comprenons l’association de la Parole du Tawhîd à l’Arbre Béni de la silsila de nos Shouyoûkh jusqu’au Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam.