بسم الله الرحمن الرحيم
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين

La louange appartient à Allah qui a empli le cœur de ses awliya par son Amour, a choisi leurs âmes pour la contemplation de sa Grandeur, a préparé leur intérieur comme outres pour porter sa Connaissance. Ainsi donc, leurs cœurs s’ébattent dans les jardins paradisiaques de Sa Connaissance, leurs âmes fleurissent dans les prés du Malakut et leurs intérieurs nagent dans les mers de Son Jabarut. Il les a faits anéantir dans son Amour, ensuite dans l’Amour de son Amour jusqu’à ce qu’ils ne distinguent plus la nuit de son jour. Il les a fait revivre dans sa Persistance de sorte qu’Ils ne voient et ne vivent que par Lui.

Que le salut et la prière soient sur notre maître Muhammad ﷺ, la source des lumières illuminant le cœur des cheminants, la mine des connaissances et des secrets, ainsi que sur ses compagnons et sa famille sans exception.

Ensuite…

Toute chose a certes un cœur et le cœur de l’Islam est la science du Tassawuf. C’est par elle que les comportements se bonifient, que les membres s’assagissent et que la langue s’attache à la mention du Créateur. Surtout, c’est par elle que les cœurs s’illuminent de la lumière d’al Mustafaﷺ , s’ouvrent au monde du Malakut et des sciences divines, s’anéantissent dans les océans du Jabarut pour arriver à la Connaissance du Maitre des mondes. C’est la plus noble des sciences qui lie le serviteur à son Seigneur d’un lien permanent et indéfectible. Notre maître le chaykh Ahmed ibn Muhammad al Bakkiy a dit :

قلت فجيل ذا الزمان جهلوا…علم التصوف فخيرا اهلموا
إذ جهلو بكونه سبيلا…لحضرة الله فخابوا جيلا
و جهلوا بكونه خير الذخر…يوم التغابن إذ الهول حضر
و جهلوا بكونه خير العلوم…يفني الفتي عمره فيها عموم
و جهلوا بحوزه استقامه…و منعه الفتي من الملامه

Je dis : les générations de cette époque ignorent
la science du Tassawuf et laissent échapper tout le bien

De sorte, ils ignorent qu’elle est le chemin
vers la Présence d’Allah. Ils ont perdu leur vie !

Ils ignorent qu’elle est le meilleur viatique
pour le jour de la trahison quand l’effroi sera présent

Ils ignorent qu’elle est la meilleure des sciences
dans laquelle l’homme use sa vie en entier

Ils ignorent qu’elle accorde la rectitude
et préserve l’homme du blâme

Allah a fait que les dépositaires de cette science soient ses awliya, qui sont de même les héritiers du prophète ﷺ. Par cette science, ils ont plongé dans les mers de la Réalité divine alors que les prophètes se sont tenus debout à ses rivages. Leur description n’est pas fruit de l’illusion rationnelle mais bel et bien une indication tirée de la parole du plus véridique des véridiques ﷺ qui a dit :

إِنَّ يَسِيرًا مِنَ الرِّيَاءِ شِرْكٌ ، وَإِنَّ مَنْ عَادَى أَوْلِيَاءَ اللَّهِ عَزَّ وَجَلَّ فَقَدْ بَارَزَ اللَّهَ عَزَّ وَجَلَّ الْمُحَارَبَةَ ، إِنَّ اللَّهَ يُحِبُّ الأَبْرَارَ الأَخْفِيَاءَ الأَتْقِيَاءَ الَّذِينَ إِذَا غَابُوا لَمْ يُفْتَقَدُوا ، وَإِذَا حَضَرُوا لَمْ يُدْعَوْا وَلَمْ يُعْرَفُوا ، قُلُوبُهُمْ مَصَابِيحُ الْهُدَى يَخْرُجُونَ مِنْ كُلِّ غَبْرَاءَ مُظْلِمَةٍ

« Le peu d’ostentation est de l’association à Allah. Celui qui se fait l’ennemi des awliya d’Allah, Allah lui fera une guerre terrible. Allah aime les bons, pieux, cachés, ceux là qui, quand ils sont absents ne sont pas demandés et quand ils sont présents ne sont pas reconnus. Leurs cœurs sont les lanternes de la guidée. Ils apparaissent dans les lieux ténébreux ».

Or, tu dois te départir de ton esprit limité et accepter la sunnah du prophète ﷺquand elle se présente à toi. La description du wali d’Allah a été donnée par ce hadith authentique, il n’est nul besoin d’y rajouter quoi que ce soit. Comme il est dit, le Wali est celui dont Allah a illuminé le cœur de sorte qu’il soit devenu lui-même, en tant qu’héritier du prophète ﷺ, une lampe éclairante, qui éclaire, qui allume le cœur de ceux qui veulent cheminer vers Allah.

De même, le wali n’est point reconnu par ceux qui lui sont contemporains. De sorte, quand il est présent parmi eux, nul ne le demande, ou sinon, très peu. Aucune considération ne lui est faite. Et quand il disparaît par la mort physique, les gens ne font que disserter sur ses traces sans jamais vouloir le suivre dans son chemin.

De même, ce hadith informe que le wali ne cesse d’être en butte à la guerre que lui mènent les ennemis de la science véritable. Ceux-là jamais ne considèrent le wali et ne lui apportent aucune considération. Ceux qui sont les plus enclins à devenir les ennemis des awliya ne sont rien d’autres que les gens prétendument affiliés au Tassawuf alors qu’ils n’y ont aucune part ainsi que les savants des sciences extérieures. Al Wartajabiy a dit :

قال بعضهم في هذه الآية: سكنوا إلى أمثالهم، فطلبوا الحق من غير مظانه، وطُرق الحق واضحة لمن كحل بنور التوفيق، وبصر سبل التحقيق، ومن أعمي عن ذلك كان مردوداً عن طريق الحق إلى طرق الضالين من الخلق، وقد وقع أنهم معيرون وموبخون بقلة عرفانهم أهل الحقائق، وركونهم إلى أهل التقليد، وسقطوا عن منازل أهل التوحيد في التفريد، وهكذا شأن من اقتدى بالزّواقين من أهل السالوس المتزينين بزي المشايخ والعارفين المتحققين، وتخلفَ خلفَ الجامعين للدنيا، الذين يقولون: نحن أبناء المشايخ ونحن رؤساء الطريقة، يُضْحك اللهُ الدهرَ من جهلهم حيث حيث علموا أن الولاية بالنسب، حاشا أن من لم يُذق طعمِ وِصال الله، وقلبُه معلق بغير الله، هو من أولياء الله.

« Il fut dit de ce verset qu’il traitait de ceux qui s’en étaient remis à des êtres qui leur étaient semblables, et qui auraient demandé (la Connaissance) du Vrai par d’autres moyens que ceux qui étaient établis. Les Voies d’Allâh sont pourtant claires, pour ceux dont les yeux auront été fardés par la Lumière du tawfîq, et qui auront ainsi pu percevoir quelles étaient les Voies menant à la réalisation spirituelle (tahqîq).

Quant à celui qui aura été aveuglé de cela, il se verra rejeter de la Voie du Haqq et empruntera les voies de perdition des créatures. Ces gens là sont réprimandés et sermonnés pour leur ignorance des gens de la Haqîqa. Ils s’en remettent aux gens du suivi aveugle (taqlîd) et sont tombés loin des degrés des gens du Tawhîd. Tel est le statut de ceux qui suivent et imitent les adeptes du maquillage d’entre les gens de as-salous, ces gens qui se vêtissent des apparats de machaykh et de Connaissant spirituellement réalisés (‘arifin moutahaqqiqin). Tel est le statut de ceux qui se placent derrière des gens que ce bas-monde réunit, ceux qui disent :
« Nous sommes des fils de machaykh et nous sommes les dirigeants de la Tariqa ! »

Allâh fait en réalité rire le temps pour leur ignorance, eux qui s’imaginent que la Sainteté s’hérite par lien de parenté. A Allâh ne plaise que celui qui n’a jamais goûté à la saveur de l’Arrivée en Sa Présence (wisâl), étant donné que son cœur demeure accroché à autre que Lui, soit considéré du nombre des Saints ! »

Le chaykh de nos chuyukh, notre maître al Junayd a dit :

إذا أراد الله بالمريد خيراً هداه إلى صحبة الصوفية، ووقاه من صحبة القراء. ولو اشتغلوا بشأنهم وجمع دنياهم، ولم يتعرضوا لأولياء الله، ولم يقصدوا إسقاط جاههم، لكفيهم شقاوتهم، لا سيما ويطعنون على الصديقين العارفين. قال الله في شأنهم: { يريدون أن يطفئوا نور الله بأفواههم ويأبى الله إلا أن يتم نوره ولو كره الكافرون } ، كيف تطفأ بتراب حسبانهم أنوارُ شموس الصفات، التي من جباه وجوههم، ولئالئ خدودهم، وأصلها ثابت في أفلاك الوحدانية وسماوات القيومية، ويزيد نورهم على نور؛ لأنه تعالى بلا نهاية ولا منتهى لصفاته

« Si Allâh veut un bien pour le mourid, Il le guide vers le compagnonnage des soufis et le met à l’abri du compagnonnage des gens qui étudient les livres. Au sujet de ces derniers, s’ils se contentent de mettre en valeur leur statut (de savant) et consacrent leur temps à réunir les choses de ce bas monde, sans s’en remettre pleinement aux Saints ni chercher à faire s’écrouler leur réputation et leur renommée… cela serait suffisant pour eux comme malheur (dans l’au-delà). Mais si en plus de cela ils se permettent de dénigrer les Connaissant (‘arifin) sincères, sachez qu’Allâh –ta’ala– dit à leur sujet : « Ils veulent éteindre avec leurs bouches la Lumière d’Allah, alors qu’Allah ne veut que parachever Sa Lumière, quelque répulsion qu’en aient les mécréants ».Comment la poussière de leurs présomptions pourrait-elle éteindre les Lumières des Soleils des Attributs divins ? Des Lumières qui émanent du devant de leurs visages et de leurs joues rayonnantes. Leur fondement est solidement ancré dans le cosmos de l’Unicité et dans les cieux de la persistance par Lui. Leur Lumière vient s’ajouter à la Lumière, parce que Allâh –ta’ala– est illimité, et que Ses Attributs le sont aussi. »

L’histoire regorge de savants accomplis dans les sciences exotériques qui ont été châtiés par le biais des offenses qu’ils avaient faites aux awliya d’Allah, même si ces offenses l’ont été pour, selon eux, préserver la religion d’Allah. Or, le hadith qudsi dit bien :

من عادى لي وليا فقد آذنته بالحرب

« Celui qui se fait l’ennemi d’un de mes saints, serait-ce pour moi, je lui déclare la guerre ».

Dans al ‘uqud al Muhamadiyah, le chaykh al Sha’raniy a rapporté :

أنّ الشيخ سراج الدين والد شيخ الإسلام صالح البلقيني مرّ يوما على باب قوم فوجد زحمة هناك ، فقال : ما هذه الزحمة ؟ فقالوا له : شخص من أولياء الله تعالى يبيع الحشيش ، فقال : لو خرج الدجّال حينئذ في مصر لاعتقدوه من شدّة جهلهم . كيف يكون شخص حشّاشا من أولياء الله تعالى ؟ إنّما هو من الحرافيش ، ثم ولّى . فسُلِب الشيخ جميع ما معه حتى الفاتحة . فتنكّرت عليه أحواله ، وصارت الفتاوى تأتي إليه فلا يعرف شيئا ، ونسيَ ما قاله في حقّ الحشّاش . فمكث كذلك في مدرسته بِحَارَةِ بهاء الدين ثلاثة أيّام ، فدخل عليه فقير فشكا إليه حاله ، فقال : هذا من الحشّاش الذي أنكرتَ عليه ، فإن الفقير جلس هناك يتوّبُ الناس عن أكل الحشيش ، فلا يأخذها أحد من يده فيعود إلى أكلها أبدا حتى يموت ، فأَرْسِلْ واستغفرْ له يَرُدُّ عليك حالك . فأرسل له ، فبمجرّد ما أقبل الرسول أنشد :

نحن الحرافيش لا نسكن عوالي الدور   ولا نرائي ولا نشهد شهادة الزور
تقتع بلقمة وخرقة في مسجد مهجـور   من كان ذا الحال حاله ذنبه مغفور

فلو كنا عصاة ببيع الحشيش ما قدّرَنَا الله على سلب شيخ الإسلام . ثم قال له : أعطني أربعة خرفان معاليق شواء ، وأربعمائة رغيف ، وتعالى أجلس عندي ، كلّ مَنْ بِعْتُ له قطعةَ حشيش زِنْ له رطلا وأعطه رغيفا . فشَقَّ ذلك على شيخ الإسلام . فما زال به أصحابه حتى فعل ذلك ، وصار يَزِنُ لكلّ واحد رطلا ويعطيه رغيفا ، والشيخ يتبسّم ويقول : نحن نحلِّيهم في الباطن وأنتَ تحلّيهم في الظاهر ، إلى أن فرغ الرغفان . ثم قال له : إذهب إلى الديك الذي فوق سطح مدرستك ، واذبحه وكُلْ قلبَه يُرَدّ عليك علمُك ، فبالله عليك كيف تنكر على المسلمين بعلمٍ حمله الديك في قلبه . فمن ذلك الوقت ما أنكر البلقيتي على أحد من أرباب الأحوال

« Le chaykh Siraj ad Din al Bulqini, père de chaykh al islam Salah al Bulqini, passa un jour près d’une porte où il trouva un attroupement de gens. Il dit : « qu’est cet attroupement ? ». On lui répondit : « il y a une personne parmi les awliya d’Allah qui vend du hashish ». Il dit alors : « Si le dajjal sortait en ce moment en Egypte, ils croiraient en lui, du fait de leur profonde ignorance. Comment une personne vendeuse de hashish pourrait être parmi les awliya d’Allah ? Il n’est rien d’autre qu’un gueux ». Il s’en alla ensuite. Le chaykh fut alors privé de tout ce qu’il savait, même de la fatihah. Son état en faisait la risée des gens. Quand une demande de fatwa lui parvenait, il ne savait plus rien. Il avait cependant oublié ce qu’il avait dit à propos du vendeur de hashish. Il resta ainsi dans son école du quartier Baha’u din pendant trois jours. Un faqir entra près de lui et il se plaignit de son état. Celui-ci lui dit : « ceci te vient du vendeur de hashish que tu as critiqué. En réalité, c’est un faqir qui s’asseoit devant la maison et cherche à ce que les gens se repentent de la consommation de hashish. Toute personne qui prend ce hashish de sa main s’en abstient jusqu’à sa mort. Envoie quelqu’un chez le chaykh et demande lui pardon, ton état reviendra à la normale ». Il envoya vers lui et dès qu’il vit l’envoyé, le chaykh entonna :

Nous les gueux, nous n’habitons pas des étages élevés
ne nous montrons pas et ne faisons pas de faux-témoignage

Nous nous contentons d’une bouchée, d’un habit rapiécé dans une mosquée abandonnée
Celui qui était dans cet état, son péché a été pardonné.

Il lui dit ensuite : « si nous avions été un désobéissant vendeur de hashish, Allah ne nous aurait pas donné la puissance de priver le chaykh al Islam. Ramène moi quatre moutons dont les abats ont été grillés ainsi que quatre cents morceaux de pain. Viens et assieds-toi près de moi. A chaque personne à qui je vends du hashish, pèse-lui un ritl d’abats et donne lui un morceau de pain. ». Cela sembla dur au chaykh al islam. Mais ses amis ne cessèrent de l’y exhorter jusqu’à ce qu’il le fît. Il se mit donc à peser pour chacun un ritl et à lui donner un morceau de pain. Le chaykh se mit à sourire et dit : « nous les embellissons de l’intérieur et toi tu les embellis de l’extérieur » Quand le pain fut distribué, il lui dit : « va prendre le coq qui est sur le toit de ton école. Egorge le et mange son cœur, ta science te reviendra. Je t’adjure par Allah, comment peux-tu dénigrer des musulmans par le biais d’une science qu’un coq peut porter dans son cœur ? ». A partir de là, al Bulqiniy n’a plus jamais dénigré les gens des états spirituels » »

Voici certes une exhortation pour tout doué d’intelligence. Car, qui fut plus savant que al Bulqiniy dans la science du hadith, de sorte qu’Ibn Hajar al ‘Asqalaniy voulait atteindre son niveau ? Pourtant, sa science immense n’était pas à même d’appréhender celle des awliya reconnus. De même, Ibn al Qatttan a rapporté dans nazm al jaman fi ma salafa min akhbar al zaman :

عن عبد الله بن عبد الرحمن العراقي شيخ مسن من سكان فاس، قال كنت ببغداد بمدينة أبي حامد الغزالي، فجاء رجل كث اللحية على رأسه كرزي صوف، فدخل المدرسة وحياها بالركعتين، ثم أقبل على الشيخ أبي حامد فسلم عليه، فقال فمن الرجل؟ قال من أهل المغرب الأقصى، قال دخلت قرطبة؟ قال نعم! قال فما حال فقهائها؟ قال: بخير، قال: هل بلغهم الإحياء؟ قال: نعم! قال فما قالوا فيه؟ فلزم الرجل الصمت حياء منه، فعزم عليه ليقولن ما طرأ، فأخبره بإحراقه وبالقصة كما جرت، قال فتغير وجه الشيخ أبي حامد ومد يده إلى الدعاء والطلبة يؤمنون، فقال اللهم مزق ملكهم كما مزقوه، وأذهب دولتهم كما حرقوه! فقام محمد بن تومرت السوسي الملقب بعد بالمهدي عند قيامه على المرابطين فقال له: أيها الامام ادع الله أن يجعل ذلك على يدي! فتغافل عنه أبو حامد، فأخبره بمثل الخبر المتقدم، فتغير ودعا بمثل دعائه الأول، فقال له المهدي: على يدي، فقال: اخرج يا شيطان سيجعل الله ذلك على يدك! فقبل الله دعاءه. وخرج محمد بن تومرت من هناك إلى المغرب برسم تحريك الفتن وقد علم أن دعوة ذلك الشيخ لا ترد، فكان من أمره ما كان، وكان تاريخ هذا الاحراق سنة سبع وخمسمائة

« ‘Abdu Rahman ibn ‘Abdi Rahman al ‘Iraqiy, un homme très âgé de Fès a dit : « j’étais à Baghdad dans la même ville que Abu Hamid al Ghazaliy. Un homme vint, avec la barbe touffue et sur sa tête, quelque chose ressemblant à un turban en coton. Il entra dans l’école et pria deux raka’at de salutation. Il alla ensuite vers le chaykh Abu Hamid et le salua. Ce dernier dit : « qui es-tu, homme ? ». Il dit : « je viens du Maghreb lointain (actuel Maroc) ». Il lui dit : « Tu es allé à Cordoue ? Comment sont leurs savants ? » Il répondit : « oui, ils vont bien ». Le chaykh continua : « est ce que le livre Ihya leur est parvenu ? » Il dit : « oui ». «qu’ont-ils dit à son propos ? ». L’homme garda le silence par pudeur vis-à-vis de lui. Il insista pour qu’il lui dise ce qui était advenu. Il l’informa alors qu’ils avaient brûlé le livre ihya’ et il lui raconta les évènements. Le visage du chaykh Abu Hamid changea alors et il leva les mains pour invoquer alors que les étudiants disaient amin : « Allah, déchire leur royaume comme ils ont déchiré ce livre. Détruis leur dynastie comme ils l’ont brûlé ». Un jeune sousi, Muhammad Ibn Tumart, connu après comme al Mahdi lors de son soulèvement contre les almoravides, se leva et dit : « O Imam, invoque Allah pour que cela soit de ma main ! ». Abu Hamid ne fit pas attention à lui. Il répéta sa requête. Il changea de visage et invoqua de la même manière qu’avant. Ibn Tumart continua : « Par ma main ! ». Il dit : « Sors, shaytan ! Allah le fera par ta main ! ». Allah exauça son invocation. Muhammad ibn Tumart alla de là vers le Maghrib pour éveiller la révolte en sachant que l’invocation du chaykh ne saurait être refusée. Et la chose devint comme on sait. L’année où fut brûlé le livre fut l’année 507 »

Quel sort funeste fut donc celui des almoravides, qui débutèrent comme champions de l’Islam et du madhhab de Malik ! Ils secoururent les musulmans et défirent les tyrans en Espagne en propageant l’Islam dans des contrées où il n’était pas encore installé. Ils ont enseigné la réalité de la religion à nombre de peuples qui n’en avaient que l’esquisse. De même, ils ont renforcé les bases de l’école d’al Ash’ariy dans tout le Maghreb et l’Andalousie. Malgré tous ces bienfaits, Allah a balayé leur royaume à cause de l’offense qu’ils avaient faite à l’imam al Ghazaliy en brûlant son livre Ihya’ ulum ad din (revivification des sciences de la religion), comme un livre hérétique qu’ils surnommaient imamatu ‘ulum ad din (mort des sciences de la religion). Avec cela, il est évident que porter atteinte à un des awliya d’Allah est le prémisse d’une mauvaise fin si la personne ne se repent pas. Si cela est vrai pour les savants, cela l’est encore moins pour les gens du commun, y compris les étudiants en science.

Or, notre époque est remplie d’étudiants en science qui, dès qu’ils ont poussé un peu leurs études, se proclament chaykh et prétendent agir comme tel en jugeant de qui est sur la bonne voie et de qui est égaré ou même mécréant. Or,

و لا تقس حصباء بألدّر و لا…برزون كألعنجوج شأنا مسجلا

Ne compare pas le caillou au diamant de même
que le destrier à la haridelle, c’est une affaire faite !

Parmi ces étudiants s’affublant du titre de chaykh, un s’est particulièrement illustré dans l’invective et l’insanité, allant jusqu’à déclarer le takfir sur tout un groupe de musulmane, à savoir les adeptes de la tariqa karkariya. Piqué par on ne sait quelle appétence de son égo, il a dépassé les limites de la pudeur, s’est enfoncé vers la terre et la boue en proférant des mensonges et des calomnies à faire pâlir tout menteur fieffé. Cet impudent n’est autre que l’outrecuidant Hamdi Ben Aissa, prédicateur vivant au Canada. Dans l’une de ses conférences lors de retraites spirituelles qu’il fait payer à prix d’or, il a tenu des paroles d’une gravité extrême sur la tariqa soufie karkariya. Cette conférence a été mise en ligne sur le site Youtube le 26 Mai 2016.

Or, nous avions eu écho de quelques bribes de ces paroles par un frère, bribes portant sur le coût de la muraqa’ah que portent les disciples de cette tariqa. Ces paroles semblaient sortir de la bouche d’un écervelé ou tout au moins d’un menteur. De telles balivernes ne méritaient donc pas qu’on s’y attarde. Or, au 26 du mois de Rabi’ al Thaniy de cette année 1438, un faqir nous a fait visionner le passage en question, mais en entier. Nous avons été choqué de la capacité que pouvait avoir un humain à proférer autant de mensonges et de calomnies en un temps si court.

Cependant, nous avons adopté une démarche scientifique, comme cela est connu dans les convenances du débat dans l’Islam. N’ayant aucun contact avec ce Ben Aissa, nous nous sommes approché des gestionnaires de sa page Facebook et leur avons envoyé, à la date du 27 de Rabi’ al thaniy, un message que nous leur demandions de transmettre à Hamdi Ben Aissa. En substance, nous venions fraternellement leur demander les preuves de ses allégations puisqu’il prétendait avoir des informations sûres et qu’il se dépêchait aussi facilement d’exclure des centaines de musulmans de l’Islam. Peut-être effectivement détient-il des informations qui nous sont inconnues ? Nous précisions cependant qu’en l’absence de réponse, nous considérerions ces preuves inexistantes et procéderions à une réfutation. Ce message a été lu le soir même, puisqu’une notification le précise sur Facebook. De même, nous avons pris le soin de demander à un faqir, en contact avec un de ceux qui suivent Ben Aissa en France, de lui envoyer un message pour informer directement Ben Aissa de notre démarche.

Or, nous n’avons reçu ne serait-ce que le semblant d’une réponse, ce qui montre l’irrespect dont font preuve Ben Aissa et son entourage. Nous avons attendu quinze jours pleins, tout cela par convenance, en espérant une réponse qui écarterait la réfutation, pour commencer à rédiger le présent document. Au soir du 13 de Jumada al ula, nous avons abordé donc la rédaction de cette réfutation et avons publiquement informé des personnages de l’entourage de Ben Aissa du commencement de cette œuvre.

Le 14 de Jumada al ula, nous avons constaté la disparition de la vidéo où Ben Aissa tenait ses propos en fanfaronnant qu’il n’avait peur de rien et demandait même à ses auditeurs de diffuser sa vidéo et ses paroles. A-t-il été pris de remords ? Ou bien, après la calomnie et le mensonge, montre t-il d’autres caractéristiques des hypocrites comme la fuite devant l’adversité et la sournoiserie ? Nous laissons Allah seul juge. Tout ce qui nous concerne est de savoir que l’insulte a été publique et le seul moyen de la laver sera de publiquement retirer les paroles qu’il a tenues. Le retrait d’une vidéo vue par des centaines de personnes et surtout tournée devant toute une assistance ne sera jamais un moyen qui le disculpera. Si Allah a permis la création de ces nouvelles technologies, c’est bien pour qu’elles soient des livres recueillant les paroles de chaque personne qui s’y aventure, comme un exemple de la grande reddition des comptes.

De sorte, même si on veut faire disparaître les preuves, il y a assez de personnes ayant écouté cette vidéo pour témoigner de ce qu’ils ont entendu. Le lien menant vers cette vidéo est celui-ci :
https://www.youtube.com/watch?v=BX38MR03QbM&t=6985s

Si par un malheur ultime il voulait nier l’existence de cette vidéo, qu’il explique donc où est passée la quatrième vidéo de cette série qui maintenant ne s’arrête plus qu’à trois interventions, bien que soit mentionnée l’existence d’une quatrième, comme on le voit sur ce lien :
https://www.youtube.com/watch?v=TxO3-PNLlHo&t=282s

Malgré la disparition de cette vidéo, chaque bribe de phrase qu’il a prononcée est fixée dans notre mémoire et nous allons retranscrire la substance de ses paroles.

Interrogé par une personne dans l’assistance sur le danger qu’il pourrait y avoir à s’égarer en allant dans une tariqa, Hamdi ben Aissa dit qu’il a visité toutes sortes de turuq au Sénégal, en Indonésie, au Maroc… Que dans tous ces voyages, il n’a jamais rencontré une seule tariqa qui était égarée. La seule tariqa qui était égarée qu’il connaissait, c’est les karkaris. Il se met ensuite à se moquer du nom karkaris par des mimiques et borborygmes. Sans préciser pourquoi cette tariqa est égarée, il prétend que cette tariqa appelle les gens à s’habiller en clown. Est-ce cela leur message à l’humanité, dit-il. Jeté sur sa lancée il dit : « je sais de sources sûres que leur muraqa’ah coûte cinq cents dollars américains ». Autant porter du Hugo Booss, ironise t-il. Il continue : « la muraqa’ah sunnah ? Aywa ! ». Il dit ensuite être entré sur le site de la tariqa et qu’il y a vu plein de couleurs. Et quand il écoute les témoignages vidéo, on parle de sirr. « surr, suur, suur » dit-il en faisant des mimiques. C’est quoi le sirr, conclue t-il, prétendant ainsi à son inexistence. Non content de tout cela, il finit : « je jure par Allah que le message des hindouistes, des baptistes, est plus profitable à l’humanité que le leur ». Pour conclure, il déclare n’avoir rien à cacher et demande même d’être filmé et que ce film soit diffusé. « Je n’ai pas peur, qu’ils me fassent de la magie. Car ils font de la magie » dit-il.

O Ben Aissa, qui t’a conduit à cela ? Pourquoi ne t’es-tu pas tu ? Qui donc t’a conduit à proférer de telles calomnies et mensonges contre des gens qui valent peut-être mieux que toi ?

Il est assuré que ce personnage n’a point parlé comme un étudiant en science, en ramenant des preuves et en étayant ses propos. Plutôt, il a parlé comme un mutassawif, un adepte de tariqa jaloux des bienfaits qu’Allah accorde aux disciples de la karkariya. Comment sinon comprendre son inimité ainsi que le flot de balivernes qu’il a débité ?

En effet, quel pire châtiment que de se prétendre affilié à quelqu’un ou quelque chose alors que cette personne ou cette chose nie tout lien avec lui ?

وكل يدَّعي وصلاً بليلى …. وليلى لا تقر لهم بذاكا

Tout le monde prétend être lié à Layla
mais Layla ne leur confirme cela en rien

Est-il jaloux parce que se prétendant amoureux du prophète ﷺ, celui-ci visite jour et nuit nombre de fuqara karkaris, leur parle et même les étreint par amour ? Ou bien, est-il jaloux que les prophètes apparaissent aux karkaris, à l’image de sayyiduna Musa ﷺ à la peau noire ? Ou encore, se prétendant malikite, comment l’imam Malik se détourne t-il de lui pour dicter à des karkaris des livres et leur donner des conseils ? Mais tu sauras que la jalousie n’est qu’un feu qu’Allah allume dans le cœur des moins que rien pour au contraire faire grandir la voie menant à Lui. Notre maître al Yadaliy a dit :

و إذا اراد الله نشر فضيلة… طويت اتاح لها لسان حسود
لو لا اشتعال النار فيما جاورت… ما كان يعرف طيب عرف العود

Quand Allah veut faire connaître les mérites
occultés, il incite contre eux la langue des jaloux

N’eût été le feu qui brûle tout ce qui l’approche
on ne reconnaîtrait point le suave parfum de l’encens de ‘ud

Cela dit, comment un esprit pondéré peut considérer la tariqa karkariya parmi les turuq égarées ? Et encore mieux, comme étant la seule qui soit égarée dans le monde entier ? Quelles sont donc les preuves de ces allégations ? Or nous demandons des preuves depuis un lustre à tous les détracteurs, tous sont restés cois dans l’inconsistance de leurs accusations.

O Ben Aissa, comment peux-tu si facilement traiter de mécréants des musulmans que tu avoues toi-même n’avoir jamais rencontrés ? Tout ce que tu connais d’eux donc, est leur site. Pourtant, tu n’hésites pas une seconde à les qualifier de magiciens, et donc de mécréants. Est-ce cela le fruit de ton cheminement dans le Tassawuf ? Comment oses-tu enseigner des ouvrages de al Ghazaliy alors que tu n’appliques pas l’once de ce qu’il y dit. En effet, quelques instants avant ton escapade dans le pays du mensonge et de la calomnie, tu prétendais enseigner aux gens ce qu’était le scrupule, qui au demeurant est recommandé. Or, comment oses-tu enseigner cela alors que tu n’effectues même pas l’obligatoire, à savoir la piété ? Tu mens devant un parterre de gens sans vergogne et tu prétends leur inculquer ce qu’est le scrupule ?

Que n’as-tu pas agi comme al Ghazaliy ! Quand il a été confronté à l’hérésie des batinites, il a étudié leurs dires et leurs ouvrages pendant sept ans avant de les réfuter et de sortir son jugement sur eux. Il a procédé de même avec les philosophes pour distinguer l’apostat parmi eux de l’inoffensif. Or, quelle démarche as-tu adoptée à la place ? Le mensonge et la calomnie tout en disant fièrement que tu n’as jamais visité ne serait-ce qu’un karkari. Et surtout, tu oses les traiter de mécréants sans aucune base. La seule chose que tu allègues dans tout ce passage, c’est le port de la muraqa’ah. Or, depuis quand porter la muraqa’ah fait de quelqu’un un magicien, O Ben Aissa l’ignare ? Pourtant, le message que tu prétendais délivrer était celui de l’amour entre les musulmans. Ta prédication était tournée vers l’appel pour la compassion et les comportements prophétiques. Or, comment se fait-il donc que tu entres ainsi, sans aucune précaution, par la porte du takfir ?

Or, s’il y avait quelqu’un qui dusse être confronté à ses propos contenant de la mécréance, c’est bien toi, O Ben Aissa ! Tes vidéos sur Youtube ont foison de paroles contredisant la croyance musulmane, portant notamment sur l’hérésie pérennialiste. Pourtant, par bon soupçon envers les musulmans, nous avons considéré que de telles paroles étaient ambigües et que peut-être nous les avions mal comprises.

Quant à la tariqa karkariya, tout propos qu’elle tient comme position est basé sur le coran et la sunnah. Dans la croyance, nous suivons sans diverger l’école de l’imam al Ash’ariy. Dans le fiqh, nous suivons Malik sauf pour les actions que nous voyons le prophète ﷺ faire différemment, comme la prière. Notre voie du Tassawuf est celle de al Junayd.

Cette voie, notre chaykh, sidi Muhammad Fawziy al Karkariy l’a prise du chaykh Sidi Hassan al Karkariy qui lui-même l’a prise du chaykh Muhammad al Tahir al Karkariy.

Ce dernier a reçu l’autorisation pour la direction spirituelle des musulmans et les faire entrer dans la connaissance d’Allah par le qutb Ahmed ibn Mustafa al ‘Alawiy al Mustaghanamiy. Il la prit lui-même du chaykh Muhammad ibn Habib al Buzidiy qui la prit du chaykh Muhammad ibn Abdul Qadir (dit Ibn Qaddur) al Wakiliy al Karkariy. Lui-même la prit du chaykh Muhammad ibn Muhammad al Wakiliy connu sous le nom de Mulay Bacha. Il la prit du chaykh Abu ‘Izzah al Tilamsaniy al Mahajiy qui lui-même la prit du qutb unique, Muhammad al ‘arabiy ad Darqawiy.

Ce dernier la prit du chaykh ‘Ali Ibn ‘Abdir Rahman al ‘amraniy dit al jamal qui l’avait lui-même prise du chaykh Muhammad al ‘Arabiy al Fasiy. Lui-même fut éduqué par le chaykh Ahmed ibn ‘Abdillah al Fasiy qui prit du chaykh Qasim al Khasasiy qui prit lui-même du qutb Muhammad ibn ‘Abdillah al Ma’n al Fasiy. Ce dernier prit du chaykh ‘Abdu Rahman al Fasiy qui prit du qutb Yusuf al Fasiy.

Lui-même, alors qu’il fut un faqih éminent et un muhaddith, auteur d’un commentaire sur al Bukhariy et sur Khalil, eut comme chaykh l’illettré, le chaykh sidi ‘Abdur Rahman ibn ‘iyad al sanhajiy, connu sous le nom d’al Majdhub, qui lui-même prit d’un autre majdhub, sidi ‘Ali al Sanhajiy dit al Dawwar. Il prit du chaykh Ibrahim al Fahham qui prit du qutb chaykh Ahmed Zarruq qui prit du chaykh Ahmed al Hadramiy qui prit lui-même du chaykh Yahya ibn Ahmed al Wafa.

Ce dernier prit du chaykh ‘Ali ibn Wafa qui prit de son père le qutb Muhammad al Wafa qui prit du chaykh Dawud al Makhala qui prit l’immense de Ahmed ibn ‘Atai Allah qui prit lui-même du qutb Ahmed ibn ‘Umar Abul ‘Abbas al Mursiy.

Lui-même fut éduqué par le maître de notre tariqa, le chaykh ‘Ali ibn ‘Abdillah Abul Hassan al Shadhiliy après avoir pris de ‘Abdus Salam ibn Mashish et de Abu Madyan Shu’ayb. Or, comme tu le sais, par ces deux voies, la tariqa al Shadhiliyyah a pris tout le bien. La voie de notre maître Ibn Mashish remonte jusqu’au prophète ﷺ en passant par sayyiduna al Hassan. Comme tu le sais de même, la voie de notre maître Abu Madyan remonte au prophète ﷺ en passant par notre maître ‘Abdul Qadir al Jilaniy, notre chaykh al Junayd ainsi que les imams de Ahlul bayt, tel notre maître Ja’far ibn Muhammad ou ‘Ali ibn Musa.

يا طيب مبتدأ منه ومختتم

Quel excellent début et quelle excellente fin !

Comment donc un va-nu-pieds comme Ben Aissa peut-il remettre en doute l’orthodoxie de cette voie sans aucune preuve, en poussant l’extravagance jusqu’à considérer meilleure la voie des mécréants ? Sache donc qu’une telle insulte ne saurait rester sans recevoir une réponse. Certes Ben Aissa, tu prétends ne point avoir peur. Au contraire, tu devrais ! Car le fouet de la science islamique s’écrasera sur ton dos jusqu’à ce que tu reconnaisses la vérité et expies les paroles que tu as prononcées.

J’ai donc procédé à la réfutation de tes mensonges et calomnies pour que toute personne qui a un cœur, tend l’oreille et est présente soit informée de ta duplicité. De même, nous nous donnons comme sacerdoce la défense des croyants et plus particulièrement des gens d’Allah et de ses Awliya. J’ai nommé cet ouvrage court :
« Lapidation du shaytan maudit par les Lumières samadies sur qui contre les karkaris se montre diffamateur hardi ».

Je m’y suis surtout basé sur le madhhab de Malik que prétend suivre ce fanfaron, sur les œuvres d’al Ghazaliy qu’il prétend enseigner alors qu’il ne les a jamais lues et plus généralement, sur les maîtres qui ont établi les bases du Tassawuf pour que chacun puisse voir qui s’est égaré du chemin et celui qui y est fidèle.

Tout hadith que nous rapportons de nous-même est authentique. Au cas contraire, nous le mentionnons explicitement. L’authentification utilisée est celle des hufaz ou à défaut, nous nous contentons de la probité de chaque narrateur.

Nous avons à chaque fois que possible ramené le texte en arabe, surtout pour les paroles des awliya, pour écarter tout soupçon de mauvaise traduction ou de duplicité. Quand nous n’avons pas pu retranscrire par longueur du texte ou indisponibilité sous format électronique, nous avons indiqué la page et la maison d’édition où le texte en question peut être retrouvé.

Je l’ai divisé en cinq parties, reprenant dans chacune les paroles de cet infâme personnage :