بسم الله الرحمن الرحيم
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين

De l’obligation d’allégeance au gouverneur

Nombreuses sont les personnes à notre époque ignorantes des principes élémentaires de l’Islam et se permettant de critiquer les gens qui appliquent ces principes. Les règles de l’Islam sont immuables et il est impensable qu’un musulman critique une chose relevant du commandement d’Allah lui-même et de son prophète. Parmi ces principes islamiques critiqués par les tendances modernistes, se trouve l’obéissance au gouverneur ainsi que le fait de l’aimer, de le supporter et de lui souhaiter le bien. Certains ont critiqué notre voie dans le fait qu’elle supporte le roi du Maroc alors que ceci relève d’un ordre divin. De même, ces gens se sont montrés partisans de la violence, du désordre et de la rébellion alors que le prophète a dit : « الفتنة نائمة ، لعن الله من أيقظها » – « La fitnah est endormie. Qu’Allah maudisse celui qui la réveille » [1]. En effet, nous disons soutenir l’ordre, préférer le sang des musulmans, la stabilité de leurs pays aux effusions de sang contraires au coran et à la sunna. Ainsi, effectivement, la tariqah Karkariya fait allégeance au roi du Maroc, Mulay Muhammad VI et se désolidarise de ceux qui colportent des insanités sur lui. Quant au fait d’avoir des récriminations contre le gouverneur, le prophète a clairement montré la voie pour les lui exposer. En effet, ce moyen n’est pas d’armer les gens pour verser le sang, ni d’insulter ou de dénigrer, mais plutôt de discuter en donnant le bon conseil. Le prophète a dit : « أَفْضَل الْجِهَادِ كَلِمَةُ عَدْلٍ عِنْدَ سُلْطَانٍ جَائِر » – « Le meilleur jihad est une parole de vérité adressée à un prince tyran. » [2].

Si, même devant un tyran le prophète recommande la discussion, que dire alors d’un roi comme celui du Maroc qui ne ménage pas les efforts pour le bien-être de son peuple ? Ce point étant éclairci, il est important de rappeler le danger de la calomnie dans l’Islam. En effet, la religion d’Allah est descendue pour protéger, entre autres, la dignité de l’être humain. C’est pourquoi l’Islam n’agrée pas que l’on puisse proférer des insultes envers une personne et encore plus si ces insultes sont injustifiées. Le hadith est rapporté :« سباب المسلم فسوق وقتاله كفر » – « Insulter un musulman est de la perversité, le combattre est de la mécréance » [3].

De plus, les savants ont vivement protégé les membres de ahlul bayt pour qu’on ne puisse les insulter et par là même, entacher l’honneur du prophète. Ceci explique la dureté du châtiment appliqué dans le cas de celui qui insulte un descendant du messager d’Allah. L’imam ad Dardir dit : « ( و ) شدد عليه أيضا ( في ) نسبة شيء ( قبيح ) من قول أو فعل ( لأحد ذريته عليه السلام ) ( مع العلم به ) وذريته عليه السلام انحصرت في أولاد فاطمة الزهراء وأما آل البيت من غيرها مع العلم بهم فالظاهر أنه كذلك » – « Et on châtiera durement celui qui profère une insulte, par la parole ou le geste, à un des descendants du prophète, en connaissance de cause. Ses descendants sont les enfants de sayyida Fatima az zahra’. Et quant aux autres membres de ahlul bayt, l’avis solide est qu’on aura le même traitement pour celui qui les insulte » [4]. Il est de notoriété publique que la dynastie Alawite du Maroc est de descendance prophétique. Ainsi, le minimum exigible d’un musulman est le respect profond, l’amour et le dévouement pour cette dynastie, du fait qu’elle fait partie de la famille du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam). En plus de cela, cette dynastie gouverne un pays musulman et à ce titre, a le droit à la plus grande révérence, comme nous l’enseigne la sunna. De nombreux hadiths ont été rapportés sur l’obéissance au gouverneur tant qu’il reste musulman et sur l’obligation de lui faire allégeance :« عن تميم بن أوس الداري أن النبي صلى الله عليه وسلم قال :الدين النصيحة ثلاثا قلنا لمن يا رسول الله قال لله ولكتابه ولرسوله ولأئمة المسلمين وعامتهم »Selon Tamim ad Dari, le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit « la religion, c’est la sincérité . Il le répéta trois fois. A qui, o messager d’Allah ? Envers Allah, son livre, son messager, aux dirigeants des musulmans et à leur commun » [5].

« وعن ابن عمر رضي الله عنهما: سَمِعْتُ رسول الله يقول :مَنْ خَلَعَ يَداً مِنْ طَاعَةٍ لَقِيَ اللهَ يَوْمَ الْقِيَامَةِ وَلا حُجَّةَ لَهُ ، وَمَنْ مَاتَ وَلَيْسَ في عُنُقِهِ بَيْعَةٌ مَاتَ مِيتَةً جَاهِلِيَّةً » – Selon ibn ‘Omar (radiAllâhu ‘anhumâ): J’ai entendu le Messager d’Allâh dire: « Celui qui rompt son allégeance (au gouverneur) trouvera Allah au jour de la résurrection sans argument en sa faveur. Celui qui meurt sans bay’ah meurt de la mort de la jahiliyyah » [6].

« وعن أبي هريرة رضي الله عنه قال‏:‏ قال رسول الله صلى الله عليه وسلم‏:‏“من أطاعني فقد أطاع الله، ومن عصاني فقد عصى الله، ومن يطع الأمير فقد أطاعني، ومن يعص الأمير فقد عصاني » – Selon Abu Hurayrah, le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit « Celui qui m’obéit obéit à Allah, celui qui me désobéit, désobéit à Allah. Celui qui obéit au gouverneur, m’obéit et celui qui désobéit au gouverneur me désobéit » [7].

« وعن ابن عباس رضي الله عنهما أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال‏:‏ “من كره من أميره شيئاً فليصبر، فإنه من خرج من السلطان شبراً مات ميتة جاهلية » – Selon ibn ‘Abbas, le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit « Celui qui déteste une chose de son gouverneur, qu’il patiente ! Car celui qui s’éloigne du gouverneur d’un empan meurt de la mort de la jahiliyyah » [8].

« وعن أبى بكرة رضي الله عنه قال‏:‏ سمعت رسول الله صلى الله عليه وسلم يقول‏:‏ من أهان السلطان أهانه الله » – Selon Abu Bakrah, il a entendu le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) dire « Celui qui humilie le gouverneur, Allah l’humiliera de même » [9].

Tous ces hadiths sont clairs sur l’obligation de faire allégeance au gouverneur. Pis, le prophète nous avertit que celui qui meurt sans allégeance meurt comme un mécréant de la période de la jahiliyyah. Il s’agit ici donc d’une menace grave qui guette tout musulman refusant le pacte avec le gouverneur de son pays. La tariqah karkariyah se fonde totalement sur la sunna. Il est inimaginable donc qu’elle n’applique pas ces ordres du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) ne laissant pas de doute sur leur obligation. Allah a lié son obéissance à celle du gouverneur en disant :

« يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ أَطِيعُواْ اللّهَ وَأَطِيعُواْ الرَّسُولَ وَأُوْلِي الأَمْرِ مِنكُمْ » – « O les croyants, obéissez à Allah et obéissez au prophète et aux détenteurs du commandement parmi vous. ». Et ceci parce que celui qui s’occupe des affaires des musulmans, s’il s’acquitte de son devoir avec dévouement et justice, a une grande place auprès d’Allah. Le saint Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) dit : « وعن عبد الله بن عمرو بن العاص رضي الله عنهما قال‏:‏ قال رسول الله صلى الله عليه وسلم‏:‏ ‏ »‏إن المقسطين عند الله على منابر من نور‏:‏ الذين يعدلون في حمكهم وأهليهم وما ولوا‏ » – Selon AbdAllah ibn ‘Amr, le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit « Les équitables seront auprès d’Allah sur des chaires de lumière : ce sont ceux qui sont justes dans leur jugement, justes avec les leurs et juste avec leurs administrés » [10].

De même dit-il :« أهل الجنة ثلاثة‏:‏ ذو سلطان مقسط موفق، ورجل رحيم رفيق القلب لكل ذي قربى ومسلم، وعفيف متعفف ذو عيال » – « Les gens du paradis sont trois un gouverneur juste et sur la bonne voie; un homme miséricordieux et sensible pour toute proche et musulman; un chaste scrupuleux ayant à sa charge une famille. » [11].

Vu l’importance de cette obéissance au gouverneur, Allah l’a récompensée directement du paradis : « اتقوا الله، وصلوا خمسكم، وصوموا شهركم، وأدوا زكاة أموالكم، و أطيعوا أمراءكم، تدخلوا جنة ربكم » – « Craignez Allah, accomplissez vos cinq prières, jeûnez votre mois, donnez la zakat de vos biens, et obéissez à vos gouverneurs et vous entrerez au paradis de votre Seigneur. » [12]

De même, Allah et son prophète ont strictement interdit de se rebeller contre un gouverneur, tant qu’il reste musulman. Même si le gouverneur se montre coupable d’injustice, Allah a préféré la préservation du sang des musulmans et a interdit toute rébellion sur cette base. Que dire donc d’un gouverneur qui essaie de son mieux de préserver les intérêts de son peuple ? Allah dit : « إِنَّمَا جَزَاء الَّذِينَ يُحَارِبُونَ اللّهَ وَرَسُولَهُ وَيَسْعَوْنَ فِي الأَرْضِ فَسَاداً أَن يُقَتَّلُواْ أَوْ يُصَلَّبُواْ أَوْ تُقَطَّعَ أَيْدِيهِمْ وَأَرْجُلُهُم مِّنْ خِلافٍ أَوْ يُنفَوْاْ مِنَ الأَرْضِ ذَلِكَ لَهُمْ خِزْيٌ فِي الدُّنْيَا وَلَهُمْ فِي الآخِرَةِ عَذَابٌ عَظِيمٌ » – « La seule récompense de ceux qui font la guerre à Dieu et à Son Prophète, et qui provoquent le désordre sur la Terre, est qu’ils soient mis à mort, crucifiés ou amputés d’une main et d’un pied par ordre croisé, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera une dégradation pour eux, dans ce monde, en plus du terrible châtiment qui les attend dans la vie future » [13].

De même, la sunna est claire sur cette question : « وعن ابن عمر رضي الله عنهما عن النبى صلى الله عليه وسلم قال‏:‏ “على المرء المسلم السمع والطاعة فيما أحب وكره، إلا أن يؤمر بمعصية، فإذا أمر بمعصية فلا سمع ولا طاعة » – Selon Ibn ‘Umar, le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit « l’homme musulman doit écouter et obéir dans ce qu’aime et ce qu’il déteste, sauf si on lui commande une désobéissance à Allah. Dans ce cas, qu’il n’écoute pas et qu’il n’obéisse pas. » [14].

Wail ibn Hujr rapporte : Salma ibn Yazid demanda au Messager d’Allah (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam): « O Prophète ! Si nous sommes gouvernés par des gouverneurs qui nous demandent leurs droits et ne nous donnent pas les nôtres, que devons nous faire avec eux ? » Le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) se détourna de lui et il reposa la question. Le Messager d’Allah dit « écoutez et obéissez ! Ils auront à répondre de leurs charges et vous des vôtres » [15].

« عن أبي الوليد عبادة بن الصامت رضي الله عنه قال‏:‏ “بايعنا رسول الله صلى الله عليه وسلم على السمع والطاعة في العسر واليسر والمنشط والمكره، وعلى أثرةٍ علينا، وعلى أن لا ننازع الأمر أهله إلا أن تروا كفرًا بواحًا عندكم من الله تعالى فيه برهان ، وعلى أن نقول بالحق أينما كنا لا نخاف في الله لومة لائم‏ »‏ » – Selon ‘Ubadah ibn Samit (radiAllâhu ‘anhu) « Nous fîmes allégeance au messager d’Allah pour écouter et obéir, dans l’aisance ou dans la gêne, dans ce qu’on aime ou non, même si c’est c’est à notre défaveur, de ne pas lutter pour le pouvoir sauf si on voit une mécréance évidente dont nous tenons une preuve venant d’Allah, que l’on dise la vérité où qu’on soit et que l’on ne craigne pour Allah le blâme d’aucun blâmeur» [16].

Ainsi, il n’a jamais été rapporté du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) un seul hadith permettant de se rebeller contre un gouverneur musulman. Bien au contraire, le prophète a menacé celui qui brise son allégeance, même avec un gouverneur injuste, de mourir comme un mécréant de la jahiliyyah. Ceci explique l’intransigeance des savants sur cette question qui ont classé le fait de se rebeller contre le gouverneur dans le chapitre du baghy. Le saint de Marrakech, le Qadi ‘Iyad ibn Musa dit : « وقال جمهور أهل السنة من أهل الحديث والفقه والكلام : لا يخلع بالفسق والظلم وتعطيل الحقوق ، ولا يجب الخروج عليه بل يجب وعظه وتخويفه ، وترك طاعته فيما لا تجب طاعته ، للأحاديث الواردة في ذلك من قوله صلى الله عليه وآله وسلم : (أطعهم وإن أكلوا مالك وضربوا ظهرك ما أقاموا الصلاة) ، وقوله : (صلِّ خلف كل بر وفاجر) ، وقوله : (إلا أن تروا كفرا بواحا عندكم من الله فيه برهان) ، وقوله : (وألا ننازع الأمر أهله) ، وأن حدوث الفسق لا يوجب خلعه . وقد ادعى أبو بكر بن مجاهد في هذه المسألة الإجماع »

« La majorité des savants sunnites parmi les gens du hadith, du fiqh et du kalam dit : on ne se décharge (pas de son allégeance) à cause de la perversité, de l’injustice et de l’atteinte aux droits. Il n’est pas obligatoire de combattre le gouverneur, au contraire, il est obligatoire de l’exhorter et de lui faire peur et de cesser de lui obéir dans ce qui sur quoi on peut lui désobéir. Tout cela à cause des hadiths rapportées du prophète : « obéis (aux gouverneurs), même s’ils prennent tes biens et te cassent le dos tant qu’ils font la prière » et « prie derrière toute personne de bien ou de pervers » et « sauf si vous voyez une mécréance évidente dont vous avez une preuve venant d’Allah » et « ne disputez pas le pouvoir » et aussi du fait que la survenue d’une perversité n’implique pas de rompre son allégeance. Et Abu Bakr ibn Mujahid a parlé d’un consensus (ijma’) sur cette question » [17].

Tous ces éléments regroupés ne laissent pas de doute que la voie empruntée par notre tariqa, qui est celle de faire allégeance aux gouverneurs des musulmans, est la seule acceptable dans l’Islam. De ce fait, nous ne craignons pas le blâme d’un blâmeur. C’est donc avec la plus grande certitude que nous continuerons à demander à Allah de préserver le roi du Maroc, d’accroître sa guidée, de renforcer son assise pour mener à bien les affaires des musulmans. Nous continuerons de faire dou’a pour lui, comme le prophète l’a fait pour tout gouverneur dévoué aux affaires des musulmans : « وعن عائشة رضي الله عنها قالت‏:‏ سمعت رسول الله صلى الله عليه وسلم يقول في بيتى هذا‏:‏ “اللهم من ولى من أمر أمتى شيئاً فشق عليهم، فاشقق عليه ومن ولى من أمر أمتى شيئاً، فرفق بهم، فارفق به » – Selon ‘Aichah, elle entendit le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) dire dans sa maison : « Allah, celui qui est en charge des affaires de ma communauté et est dur avec eux, sois dur avec lui ! Et celui qui est en charge des affaires de ma communauté et est doux avec eux, sois doux avec lui » [18].

« وعن عوف بن مالك رضي الله عنه قال‏:‏ سمعت رسول الله صلى الله عليه وسلم يقول‏:‏ “خياركم أئمتكم الذين تحبونهم ويحبونكم، وتصلون عليهم ويصلون عليكم، » – Selon ‘Awf ibn Malik, le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit : « les meilleurs d’entre vous sont vos gouverneurs que vous aimez et qui vous aiment, vous invoquez pour eux et ils invoquent pour vous » [19].

Allahumma, fais de nous des serviteurs obéissants à tes ordres, ne trouvant pas à redire à ce que tu as décidé ainsi que ton messager. Garde nous sous la bay’ah de sayyidina Chaykh ainsi que de nos gouverneurs tant qu’ils restent musulmans et servent la religion. Et ne donne pas pouvoir sur nous, à cause de nos péchés, à quelqu’un qui ne te craint pas et n’est pas miséricordieux avec nous.

Que la prière et le salut soit sur notre maître Muhammad, l’ouvreur de ce qui était fermé et le sceau de ce qui était avant.

 


[1] Rapporté par l’imam as Suyuti dans jami’ as saghir, avec une châine faible.
[2] Rapporté par at Tirmidhi, an Nasa ‘i et Abu Dawud
[3] Rapporté par Muslim
[4] Charh al kabir ‘ala mukhtasar sidi Khalil, chapître de l’apostasie
[5] Rapporté par Muslim
[6] Rapporté par Muslim
[7] Rapporté par al Bukhari et Muslim
[8] Rapporté par al Bukhari et Muslim
[9] Rapporté par at Tirmidhi
[10] Rapporté par Muslim
[11] Rapporté par Muslim
[12] Rapporté par at Tirmidhi
[13] Sourate al ma’idah, v 33
[14] Rapporté par al Bukhari et Muslim
[15] Rapporté par Muslim
[16] Rapporté par Muslim
[17] Ikmal al mu’allim, sharh sahih Muslim du Qadi ‘Iyad al Yahsubi
[18] Rapporté par Muslim
[19] Rapporté par Muslim