Au total, 36 versets mentionnent la lumière, et une sourate est même nommée sûrat al-nûr (sourate la lumière) … alors écoute attentivement. 36 versets… et le Coran tout entier est fard ‘ayn, c’est-à-dire que c’est une obligation qui incombe à chaque musulman individuellement. Et en vérité, pas aux musulmans uniquement, mais plutôt à tous les êtres humains. Donc cette haqîqa que le Seigneur a insufflé dans Son Livre, Il la fit claire et évidente, aussi évidente que le soleil à son zénith.

Est apparu un humble serviteur, nommé al-Karkari… et il s’est mis à appeler les gens à la lumière d’Allâh. N’as-tu donc toujours pas honte vis-à-vis du Seigneur, à persister ainsi dans le fait de dire : « Je réfléchis… j’ai des doutes… » Ce n’est pas vis-à-vis de moi, mais vis-à-vis du Livre d’Allâh, qui comporte 36 versets mentionnant la lumière, la décrivant et nous informant de sa force !

Attends, je vais te rajouter encore davantage…

Le Coran tout entier est un fard, c’est une obligation… s’il n’avait pas été fard, il n’aurait pas été récité pendant la prière. Il y a ainsi 114 sourates dans le Coran… mais Il choisit une sourate d’entre ces 114, et Il la nomma surat al-nûr, qu’Il distingua de toutes les autres en lui donnant le nom de la haqîqa ultime. Puis, Il rajouta davantage de distinction encore à cette sourate en faisant que son tout premier mot soit « sourate ». Donc comme s’Il te disait, 114 sourates… mais celle-ci, c’est vraiment une sourate ! Il te rajoute donc davantage, et cette insistance pour que tu prennes conscience et que tu considères son importance.

« Mais pourquoi donc, ô Seigneur… la sourate al-Baqara n’est-elle pas elle aussi une sourate ? Et la sourate al-Tawba, n’est-elle pas non plus une sourate ? »
Plutôt, tu dois marquer une attention particulière. Les autres sont des sourates, mais celle-ci, elle est confirmée et on insiste particulièrement sur son statut de sourate… de la même manière qu’au tout début de la sourate Yûsuf, le Seigneur établit qu’il s’agit là du meilleur de tous les récits (qasas) que contient le Coran[1]. Quant à la sourate al-Tawba, Il établit qu’elle commence sans basmala, ou autrement dit c’est comme si elle était toute entière basmala. Alors réveille-toi un petit peu… c’est le Coran ! Ne viens pas devant al-Karkari pour lui dire « J’ai des doutes… » Mais vas-t’en donc, pars d’ici… tu n’es même pas muslim ! Si tu avais été muslim, avant même de mettre un pied chez al-Karkari, tu aurais mis tes yeux dans le Coran ! Ouvre le Livre d’Allâh, lis le Coran ! Et ne viens pas me dire que tu viens de telle ou telle tariqa, que tu as fait ceci et que tu as accompli cela… supprime tout ça. Lis le Livre d’Allâh ! Ni la Karkariya, ni quoi que ce soit ne te sera d’aucun secours… lis le Livre d’Allâh !

Donc le Seigneur dit : « Une sourate que Nous fîmes descendre » ce qui signifie que c’est une sourate qui était établie dans les degrés les plus élevés, et le Seigneur l’a descendue, sous forme de sourate… une sourate, et pas autre chose. Et quelle est donc cette sourate ? C’est sûrat al-nûr !
Cela veut donc bien dire que la lumière se trouve dans les degrés les plus élevés ! Il fit descendre cette sourate… et tu dois donc lui accorder plus d’égard qu’à n’importe quelle autre sourate !

Toute sourate a un maqâm, mais le maqâm des plus élevés se trouve avec la sourate al-nûr. Mais ce n’est pas fini !
« Une sourate que Nous fîmes descendre, que Nous rendîmes obligatoire (faradnâha) » malgré que toutes les sourates soient fard, cette sourate a un statut d’obligation supérieur encore !

Et toi, tu viens après tout cela, et tu me dis que non, cette lumière… c’est peut-être une ruse du shaytân (tablîs)… qu’est-ce que tu laisses donc à shaytan, qu’est-ce qu’il va pouvoir dire de plus que toi maintenant ?

« Une sourate que Nous fîmes descendre, que Nous rendîmes obligatoire (fard), et Nous fîmes descendre en elle des signes explicites. » c’est donc une sourate dans laquelle se trouve des indications, des signes… et ces signes ne sont pas cachés, ils ne sont pas subtils… ils sont au contraire parfaitement clairs et explicites ! « …et Nous fîmes descendre en elle des signes explicites, afin que peut-être vous vous rappeliez. » Et de quoi es-tu sensé te rappeler ?
Je suis sensé me rappeler des caractéristiques des gens aux degrés les plus élevés. Je me rappelle que l’élévation est avec la lumière. Autrement dit… où te trouves-tu, actuellement ?
Dans les ténèbres !

Si la sourate al-nûr ne te fais pas te rappeler, ni le verset de la lumière… alors sache que tu n’as simplement aucune part dans ces degrés élevés, ni dans le paradis, ni dans le firdaws, ni dans la compagnie de al-Mustafa ﷺ. Si tu as un avis différent du mien, alors rapporte m’en la preuve ! Moi, je te récite le Coran, le Livre d’Allâh… alors rapporte-moi ton livre de référence à toi.

Rappelle-toi bien de cela : « Une sourate… » lorsque tu t’arrêtes ici, arrête-toi convenablement et comme il se doit ! Une sourate… comme si les autres n’étaient pas des sourates. Comme si cette sourate était la seule véritable sourate. « Une sourate que Nous fîmes descendre » c’est-à-dire qu’elle n’était pas digne d’être descendue, mais le Seigneur la fit descendre malgré tout… parce qu’elle correspond à un maqâm éminemment élevé. Son maqâm n’est pas sur la terre… c’est une sourate élevée. Si dans ta tête l’élévation c’est le ciel, alors elle est céleste. Et si dans ta tête l’élévation c’est le ‘arch, alors elle est ‘archiya. Et si dans ta tête l’élévation c’est le Seigneur (al-rabb), alors elle est rabbaniya. « que Nous fîmes descendre », c’est-à-dire que c’est par miséricorde pour nous que le Seigneur nous la fit descendre malgré tout. « et que Nous rendîmes obligatoire », c’est-à-dire que la lumière n’est pas un acte surérogatoire (nâfila), ni un choix que tu peux faire ou ne pas faire, ni quelque chose qui serait sujet à la prière de consultation (salât al-istikhâra), pour que tu viennes dire « Non, je vais réfléchir… je vais en discuter avec de sages personnes, je vais faire salât al-istikhâra, je vais consulter le Shaykh untel et je vais suivre son conseil… »

Tout est pourtant clair, joueur de pipeau ! Le Seigneur te parle dans le Coran dans un langage clair !

« Une sourate que Nous fîmes descendre, que Nous rendîmes obligatoire (fard), et Nous fîmes descendre en elle des signes explicites, afin que peut-être vous vous rappeliez. » afin que peut-être vous vous rappeliez qu’il y a bien une dimension supérieure, élevée… il y a un Seigneur, il y a Muhammad, il y a Ahmad ﷺ. Il y a une qabda de lumière. Quant à toi… toi, tu es dans les ténèbres. Si tu ne travailles pas à cela, tu es ténèbres.

C’est pour cette raison d’ailleurs que sayiduna Muhammad ﷺ a été descendu (onzila). Car on dit bien qu’il est descendu à nous… et c’est tout à fait clair dans le fait qu’il est Ahmad dans le ciel et Muhammad sur terre. Autrement dit, Ahmad est descendu sur terre, dans l’apparence de Muhammad. Donc si tu ne sais pas que Muhammad est Ahmad dans les cieux… ne viens pas prétendre être Muhammadien. Si tu crois que Muhammad est exclusivement limité à une dimension terrestre, qui n’a rien d’élevé ni de céleste… alors de toute évidence tu n’as pas considéré le droit de celui à qui le Créateur a octroyé le droit tout entier. Je te donne ceci uniquement en exemple, pour que tu prennes conscience de comment tu considères les choses…

Et suite à cela… le Seigneur va te donner les causes qui t’empêchent de te rappeler de ces degrés élevés, de ces dimensions célestes… et c’est alors qu’il te décrit le cas du fornicateur et de l’associateur… et il fit de ces deux cas des cas similaires.

Par conséquent, si tu ne veux pas te rappeler de ce qui est élevé et céleste… alors sache que tu es soit un associateur, soit un mécréant, soit un fornicateur. Parce que ce sont là les causes empêchant l’individu d’accéder à cela. Ne dis donc pas « J’ai des doutes… » mais dis plutôt : « Je suis un fornicateur. »

C’est pour cette raison que par le passé, quand les maîtres soufis allaient faire le rappel à des gens, et qu’ils les trouvaient peu enclins à se rappeler… ils finissaient par dire : « Celui-là, son ascendance est douteuse. » Il arriva même qu’un juge établit par cela qu’un individu était un fils issu de la fornication. L’individu se rendit donc auprès de sa mère et la força à lui dire la vérité. Celle-ci finit alors par répondre : « Oui mon fils… effectivement, ton père ne pouvait pas me donner d’enfant, mais il était très riche… alors j’ai craint que son argent ne finisse par profiter à une autre que moi. Je suis donc tombée avec un de nos servants, et c’est de cette manière que tu es né. »

Donc, quelle était la manière de trancher qu’employaient les vertueux (al-sâlihîn) ?
Tout simplement, ils te présentaient la haqîqa, et si tu ne voulais pas te rappeler, si tu ne croyais pas en leurs dires, alors tu étais soit un associateur, soit un fornicateur. Ou bien un enfant issu de la fornication, ou bien un enfant d’associateur (muchrik). Toi, tu vas t’imaginer tout un tas de choses… tu crois qu’il a employé une méthode cachée pour découvrir qui tu étais vraiment…

Mais non ! Il t’a présenté la vérité claire et éclatante, et il a constaté quelle était ta réaction.

Si tu avais été un croyant, fils de croyant… il t’aurait été impossible de renier la haqîqa du Créateur. Donc quand tu vois qu’en toi persiste le doute… va voir ta mère, et demande-lui qui est ton père. C’est ainsi, je le jure par Allâh Tout puissant.

Lorsque quelqu’un te donne une haqîqa claire et explicite du Coran, et que tu ne parviens pas à y croire… va tout de suite voir ton père et ta mère, et demandes leur de qui tu es le fils !
Demande leur qui tu es ! Demande-leur quelle est ton origine ! C’est ton droit de savoir d’où tu viens ! N’attends pas qu’ils meurent les uns après les autres.

Rapportez-moi le Coran…

Voilà, quand je vous dis que je préfère ne pas parler de ces choses… c’est de cela que j’ai peur ! Comprends-tu ? Quand je te dis d’aller faire la prière de consultation… demande à Allâh… implore-Le… il vaudrait mieux pour toi de ne pas prendre place dans cette assise. C’est vraiment quelque chose d’énorme… au-delà de tout ce que tu peux imaginer !

[Sidi Shaykh prit le Coran, et il l’ouvrit au début de la sourate al-nûr]

Regarde ce que dit le Seigneur… attention, le Coran est une suite, les versets sont liés les uns aux autres, ce ne sont pas des histoires envoyées au hasard ! Le Coran n’a pas été écrit par la main d’un Shaykh, ni d’un savant, ni de qui que ce soit. Le Coran provient exclusivement du Créateur !

« Une sourate que Nous fîmes descendre, que Nous rendîmes obligatoire (fard),… » Nous la fîmes descendre dans sa totalité… donc c’est comme si les autres sourates n’étaient pas élevées, que la sourate al-nûr était la sourate élevée, et que le Seigneur l’avait fait descendre, comme une obligation. Une obligation (fard), donc au même titre que la prière et le jeûne. Si tu prétends être musulman, mais que tu dis que la prière n’est pas obligatoire… c’est comme si tu avais mécru en une partie de ce qui était descendu sur le Prophète ﷺ. Idem donc ici…

« …et Nous fîmes descendre en elle des signes explicites. » autrement dit : si tu veux connaître quels sont les signes clairs et explicites, sache que c’est dans cette sourate qu’ils se trouvent. Ou comme si ces signes clairs et explicites se trouvaient dans cette sourate précisément, à défaut des autres. Dans cette sourate que Allâh fit descendre et qu’Il rendit obligatoire. Je ne te ramène ici ni le tafsîr de ibn Kathîr, ni celui de al-Qurtubiy… le verset s’explique de lui-même par lui-même, tout est limpide. « …des signes explicites afin que peut-être vous vous rappeliez. »

Donc ici, le Seigneur nous parle de la sourate, de sa nature originelle éminemment noble et élevée… mais pourquoi dans le verset juste après, Il nous parle du fornicateur et de la fornicatrice !?
Tout simplement parce que suite à cela, Il t’informe au sujet des obstacles qui sont la cause de ta négation et du fait que, selon toi, cette sourate n’est pas fard, et qu’elle n’a pas été descendue par le Créateur. Car même si tu affirmes par la bouche que c’est une sourate rendue fard et descendue par Allâh, mais que ce n’est pas fermement établi dans ton cœur… alors cela ne pourra pas pour toi être considéré comme relevant de ta foi (imân). Car la foi, c’est que le cœur reconnaisse et admette avant que ne le fasse la langue.

Voilà donc l’obstacle : « La fornicatrice et le fornicateur : fouettez-les chacun de cent coups de fouet. »

Voilà donc un signe explicite d’entre les signes explicites que comprend cette sourate. Par conséquent, si j’ai en moi une réticence par rapport au fait de reconnaître que cette sourate est fard, qu’elle est élevée, et si je suis enclin à sans arrêt oublier la haqîqa… je dois commencer par me poser une question à moi-même : Qui est la cause par laquelle je suis venu au monde ?
Si je considère ma propre personne… alors je dois envisager le fait que peut-être je sois du nombre des fornicateurs. Alors peut-être que je n’ai pas commis la fornication par le corps, mais je l’ai commise par ma nafs. Est-ce que c’est clair ?
La fornication (zina) par la nafs a une multitude de degrés différents évidemment… il y a par exemple ceux qui forniquent avec leur propre main, en s’imaginant que cela ne compte pas comme zina. Et deuxièmement… on remarque qu’ici, le verset commence par mentionner la fornicatrice, et que le fornicateur vient ensuite seulement. Par conséquent, si tu recherches qui tu es… commence par aller questionner ta mère. Si tu constates que ta mère est pure, alors questionne ton père.

« La fornicatrice et le fornicateur : fouettez-les chacun de cent coups de fouet. » Ainsi, si je suis coupable de fornication, et que je me fais fouetter de 100 coups de fouet, ou si la personne qui est la cause de ce blocage spirituel que je subis se fait infliger 100 coups de fouet, alors je recouvrerai la faculté à me rappeler une fois la sentence appliquée. Mon intellect s’ouvrira, et je pourrais alors connaître ma haqîqa. En d’autres termes… j’ai des crédits impayés. Je suis redevable de 100 coups de fouet. J’ai commis la fornication, j’ai commis des turpitudes… mais je ne me suis jamais soumis à cette purification. Comprenez-vous ou non ?

J’ai commis zina, puis j’ai fait la grande ablution (ghusl) en me disant : « Celui qui se repent… Allâh accepte son repentir. » Bien sûr que non ! Ta dette reste effective !

Allâh t’a accordé le repentir, Il t’a pardonné… nous ne disons pas le contraire. Il t’a pardonné pour ce qui est de la reddition des comptes, c’est-à-dire qu’Il ne te demandera pas de comptes par rapport à cet acte… Il accepte ton repentir, Il pardonne tous tes péchés passés, pas de problème… par contre, l’oubli, il reste bien en toi.

Parce que cette sourate, si tu la lis vraiment, en prenant vraiment tout en considération, avec une grande concentration et une attention particulière… alors tu te souviendras.

C’est la raison pour laquelle… que tu te repentes ou que tu restes dans le même état… je peux te parler de haqîqa jusqu’à me fatiguer, dès que je sortirai d’ici, tu oublieras tout ce que j’ai pu dire. Quelle est la solution pour que tu puisses te souvenir ?
Il faut commencer par ramener un fouet, pour que tu payes toute ta dette. Commence par te débarrasser de tes crédits, afin que ton intellect soit en mesure de saisir ce qu’il est sensé saisir.

Physiquement… si on prend un individu et qu’on le fouette… que va-t-il se passer ?
Les coups vont lui causer de la douleur (alam الم), c’est-à-dire que par ces coups, il va lire « Alif lâm-mîm. Tel est le Livre qui n’est point sujet au doute.[2] » Par ce ressenti de la douleur, tu vas comprendre le sens de « Alif lâm-mîm ». Et avec la douleur… tu vas transpirer. Car dès que tu te retrouves en état de janâba, ton corps tout entier est en janâba, de la tête aux pieds. S’il s’agit de ton épouse, avec laquelle tu as eu une relation, alors tu auras accompli un acte d’adoration : il te suffira de faire la grande ablution (ghusl) et tu retrouveras ton état de pureté rituelle.

Mais certains… ils vont commettre la fornication, puis ils vont faire la gra nde ablution. Ils viennent ensuite devant moi, se croyant intelligents, et ils disent « ya Shaykh, j’ai des doutes… » Mais cette zina que tu as commise, après laquelle tu es passé sous la douche, où tu t’es vidé un seau d’eau sur la tête avant d’aller prier dhohr et ‘asr… tu crois que c’est une purification ?

Non !
Tu ne t’es pas encore purifié de ton état de janâba !
Parce que pour le faire, tu dois passer par 100 coups de fouet. C’est la loi du Seigneur, cela ne vient pas de moi ! Ce n’est pas moi qui ai établi cela, mais bien le Seigneur. Et la raison, c’est parce que dans ce cas de figure qu’est la janâba, les racines de chacun des poils qui recouvrent ta peau sont janâba. La sortie du sperme se fait par le pénis, mais ce n’est pas tout, puisque chacune des pores de ta peau, de la tête aux pieds, sécrète également un liquide. C’est d’ailleurs pour cette raison que lorsque quelqu’un est en état de janâba, tant qu’il n’a pas fait le ghusl, tu sens sur lui l’odeur de la janâba.

Si cette janâba est conforme à la chari’a, selon le Coran et la sunna, alors il suffit pour se purifier d’un seau d’eau. Fais le ghusl, et va prier. Par contre si la janâba est la conséquence de l’acte de fornication (zina), alors il faut un seau d’eau plus 100 coups de fouet… simplement pour que ta peau ne soit plus porteuse de ce virus de la janâba non-conforme à la chari’a.

Toi non… tu vas prendre ta douche… tu vas au Hammam turc, et tu fais des massages… Et bien non, tu n’as rien retiré, rien du tout. Alors tu dis : « Non, mais moi j’ai commis zina en 1900 et quelques… aujourd’hui on est en 2023 ! » Quand bien même, c’est resté en toi ! Parce que son remède, il est dans ce qu’a établi le Coran, nulle part ailleurs.

Voilà… nous ne sommes pas encore arrivés au verset 36 (le verset de la lumière), nous n’en sommes qu’au deuxième verset !

Et… si tu as la preuve que ta prière est acceptée… alors viens, et donne-moi 100 coups de fouet ! C’est toi qui as commis zina, mais donne-moi 100 coups de fouet. Par Allâh Tout-puissant, si tu allais passer des examens pour étudier les pores de ta peau… on les trouverait bouchées, jusqu’à aujourd’hui ! Et si tu accumules ce type de janâba… alors sache que tu file droit vers le cancer de la peau. Comprends-tu ? Alors allons-y, rajoutons-en…

« Et qu’aucune pitié ne vous gagne à leur encontre » pourquoi ? Parce que c’est pour eux une purification ! Nous n’allons pas leur faire de mal, par ces 100 coups de fouet. Nous allons au contraire les guérir.

« Sidi Shaykh, j’ai entendu tes paroles sur la lumière d’Allâh… mais j’ai des doutes qui me sont venus… »
Ah… évidemment… comment voudrais-tu qu’il en soit autrement ?
Toi, ta peau est devenue comme la peau d’un tambour : dure, complètement imperméable. Mes paroles, lorsque tu les entends, ne peuvent pas atteindre ton cœur. Tes oreilles sont bouchées, et tes yeux sont aveugles. Parce que tes yeux ont commis zina, tes oreilles ont commis zina, ta peau a commis zina… tu es devenu comme une momie ! Tu n’entends de moi aucune parole ! La janâba de ta ghafla et de tes péchés te dévore, et elle est la cause de ton oubli de la proximité de ton Seigneur.

Quand tu mets des vidéos pornographiques sur ton téléphone… tu crois que c’est gratuit ? Ils te proposent des films gratuits… évidemment, pour qu’ils te collent à la peau.

« Et qu’aucune pitié ne vous gagne à leur encontre, dans (l’application de) la religion d’Allâh… » Tu sais à présent pourquoi le doute t’es venu précisément au sujet de la religion d’Allâh, et pas d’autre chose… voilà d’où ça vient ! Voilà le signe, clair et explicite !

Alors à présent… ne vas-tu pas sentir l’oppression ?

Cette zina de 1975… et celle de 1988…

« …si vous croyez en Allâh et en le Jour dernier. » Voilà, car ici, il s’agit bien de ceux qui travaillent au degré de al-imân. Parce que selon l’islâm, que tu commettes ces choses ou non, tu n’en demeures pas moins musulman. Mais toi ici, tu veux atteindre le degré de al-imân. Donc : « …si vous croyez en Allâh et en le Jour dernier. » Si tu crois en le Jour dernier, tu n’es pas sans savoir qu’il y est question de reddition des comptes. « Demandez-vous des comptes à vous-mêmes avant que l’on ne vous en demande. » car au Jour dernier, on tu devras rendre compte.

C’est ici que tu considères les compagnons du Prophète ﷺ… lorsque l’un des compagnons tombait dans cette erreur, il venait trouver le Prophète ﷺ… alors que personne ne savait ce qu’il avait commis, en dehors de lui et du Seigneur. Il venait trouver le Prophète ﷺ et lui disait : « Ô Messager d’Allâh, applique sur moi la sentence ! »
Pourquoi ? Non, personne ne t’a vu commettre ceci… Ne dis rien à personne et vas t’en, rentre chez toi. 

« Non, ô Messager d’Allâh ! Je crains le Jour dernier… applique donc sur moi la sentence aujourd’hui. »

Et va lire l’histoire de cette femme qui vint dire : « Ô Messager d’Allâh, j’ai commis zina ! » Mais il lui répondit que rien ne serait fait, jusqu’à ce qu’elle accouche, car elle était tombée enceinte. Dès qu’elle eût accouché, elle revint au Messager d’Allâh ﷺ, mais celui-ci lui répondit que rien ne serait fait, jusqu’à ce qu’elle ait fini d’allaiter son enfant. Le Prophète ﷺ voulait évidemment lui alléger les choses, il connaissait la sincérité de sa foi… mais elle, elle ne pouvait pas supporter ce poids sur elle-même.

Vous connaissez tous cette histoire… vous l’avez tous… oui mais toi, dans ce domaine, tu n’as jamais aucune volonté (himma) qui s’agite ! Toi, ta himma, elle se trouve dans ce télescope que tu as et avec lequel tu vas scruter les gens : « Oh, untel c’est vraiment une mauvaise personne. Oh tiens lui aussi dis donc. Et lui n’en parlons pas… »

Sais-tu pourquoi tous ces gens sont mauvais ?

Parce que ton œil est repu de zina. Il est donc bouché, aveugle. Il ne voit de ce fait que les ténèbres, partout. Il croit que tous sont d’ignobles personnes, très loin de la présence divine.

As-tu entendu ?
Ceci, c’est juste pour que tu rabaisses un petit peu ta nafs… Quand tu entends la maxime : « Rabaisse ta personne et élève autrui… » toi, tu n’as pas encore su te rabaisser. Et si je te ramenais ton dossier, tu finirais complètement retourné.

« …et qu’un groupe de croyants soient témoin de leur châtiment. » pas de musulmans, de croyants ! Parce que le croyant, lorsqu’il te verra dans cette situation, il ne se moquera pas de toi. Il sera pris de terreur, ils craindront pour eux-mêmes, de ce que leurs yeux auront pu voir. C’est pour cette raison que ce sont les meilleurs qui sont choisis pour être témoins de ce châtiment.

Par conséquent… quand toi tu viens ici : mets un masque sur ta bouche. Tu n’as absolument rien à dire, ni aucun avis à donner ! Et lorsque je parle de la lumière d’Allâh, dis : « Allâhumma donne-nous de Ta lumière ! » Et épargne-nous de tout commentaire. Quand je te dis quelque chose, réponds : « Nous avons entendu, et nous obéissons. Nous croyons, et nous déclarons véridique ce que le Seigneur fit descendre sur nous. Exalté sois Celui qui nous octroya une part de ceci ! Qui sommes-nous pour contempler ainsi Son indescriptible Beauté ici-bas… et dans l’espoir que peut-être Il nous établisse cette immense grâce jusque dans l’au-delà. »

Toi… tu viens, et tu me réclames des comptes !

« gnagnagna… je ne vois plus… gnagnagna… et quand je vois, après ça disparaît… »

Regarde ! Regarde donc, sale fornicateur !

Le Coran t’a entièrement répondu…

Vas-tu lever ta main et oser affirmer que tu n’as jamais fait zina !?

S’il y a ici un seul bonhomme, qu’il lève sa main ! Qu’il lève la main et dise : « « Sidi Shaykh, moi je n’ai jamais vu de femme dévêtue. »

Qu’il ose le dire ! Qu’il ose parler, par Allâh je ferai sortir son passé de ce verset ! Evidemment, tu ne peux pas.

Alors ne viens plus me fatiguer avec tes histoires.

Et regardez, l’autre catastrophe : « Le fornicateur ne se marie qu’à la fornicatrice. » l’un comme l’autre, ils sont égaux. « Le fornicateur ne se marie qu’à la fornicatrice ou à l’associatrice. Et la fornicatrice ne sera mariée qu’au fornicateur ou à l’associateur. » autrement dit, que tu fasses du chirk ou zina : c’est la même chose. Et voilà que je suis devenu wahhabi !

Tu vas dire « Bah alors… tu n’es plus soufi !? »

Pourquoi ? Parce que pour pouvoir être considéré comme soufi, il faut que tout le monde puisse forniquer. Et bien non… laisse-moi wahhabi dans ce cas. Quoi qu’il en soit, c’est comme ça. Le Seigneur l’a formulé ainsi dans le Coran, prends-le donc tel quel.

Pour toi, le fornicateur… c’est celui qui a commis zina, qui a dévoilé son acte aux gens, et qui a persisté en cela pendant longtemps.

Non !

Le fornicateur est fornicateur, quand bien même cela ne se serait produit qu’une seule fois dans sa vie !

Et attention à ce qui vient ensuite : « Ceux qui accusent les femmes chastes… » alors toi ici, toi qui es soit actif, soit passif dans cet acte… tu te permets de parler des femmes chastes.
« Non… unetelle c’est certainement une fornicatrice… »
Comme si toi tu ne l’avais jamais fait…
Tu vois une femme avec des habits inappropriés, ou avec les cheveux apparents… et tu dis « C’est sans doute une fornicatrice ! »
Non, à cela le Seigneur t’a répondu, pour te faire peur, et pour te présenter la solution qui se présentait à toi dans de telles circonstances : « Ceux qui accusent les femmes chastes et ne rapportent pas quatre témoins : fouettez-les de quatre-vingt coups de fouets. »

Donc si tu accuses quelqu’un de cet acte, il te faut quatre témoins. Et il faut que ces quatre témoins aient assisté à l’acte… ce qui est littéralement impossible, n’est-ce pas ? Et en plus de ça, il faut qu’ils aient vu l’acte comme l’entrée du fil dans le chas de l’aiguille. Ceci est évidemment complètement impossible : si quatre personne ont vu la chose, comme l’entrée du fil dans le chas de l’aiguille, ce n’est même pas qu’ils ont forniqué devant tout le monde… c’est qu’ils ont carrément fait une vidéo, et qu’ils l’ont partagée. Alors, et alors seulement, il sera possible d’apporter ces quatre témoins. Mais si l’acte s’est produit de manière cachée… alors tu n’as le droit de lancer aucune accusation. Et si tu rapportais quatre témoins, alors la personne coupable de fornication recevrait cent coups de fouets… tandis que toi, si tu accuses une personne sans rapporter quatre témoins, tu n’en recevras que quatre-vingt… autrement dit : vingt resteront inscrits dans ton dossier, que l’on te fera payer dans le futur « …et n’acceptez plus jamais leur témoignage (chahâda). »

« Non, mais ce jour-là j’ai juste commis une erreur… »
Peu importe, nous n’accepterons plus jamais ton témoignage. Si tu as commis une erreur au début, c’est trop tard, c’est que tu es entièrement erreur.

« Sidi Shaykh, ce témoignage c’était pour zina, mais ici il s’agit d’un vol. »
Non. Témoignage refusé. Quel que soit ton témoignage, il est vicié, et irrecevable.

Alors… vois-tu la « sourate que Nous fîmes descendre, que Nous rendîmes obligatoire (fard) », rien que son début, comme il est terrifiant ?

Regarde… et comprends que la lumière, le Seigneur ne la donne qu’aux gens dont les cœurs sont les tombes des secrets. Ce n’est pas n’importe qui que le Seigneur va gracier de Sa lumière. Et si la lumière est en toi, et que tu commets tout cela… alors elle témoigne contre toi. « Une sourate que Nous fîmes descendre… » et elle est aujourd’hui témoin contre toi.

« …n’acceptez plus jamais leur témoignage : ceux-là sont les pervers. »

Qui sont donc les pervers (al-fâsiqûn) ?

Selon l’Imâm Mâlik, le pervers est celui qui adopte la chari’a sans la haqîqa. Et celui-là, il a certes adopté et s’est conformé à la chari’a, puisqu’il a reçu quatre-vingt coups de fouet et que sa chahâda n’est désormais plus prise en compte… et il est désormais désigné comme pervers (fâsiq).

« …excepté ceux qui, après cela, se repentissent et réparent leur erreur… »
« … et réparent leur erreur ! »
Ils ne se sont pas seulement repentis, mais ils ont réparé leur faute !

S’ils sont fornicateurs et se sont repentis… pour réparer leur faute, ils doivent alors recevoir quatre-vingt coups de fouet. S’ils ont commis zina en 1980, qu’ils reçoivent le fouet maintenant, en 2023 ! Voilà le sens de « et réparent leur erreur » !
Réparer son erreur, cela ne veut pas dire l’oublier ! Non, laisse le verset tel qu’il est. Ils doivent réparer leur erreur. Ils doivent reconstruire ce qu’ils ont détruit. C’est la troisième condition du repentir : le fait de réparer ses méfaits.

Et attention, la réparation de l’erreur ici, ce n’est pas d’aller retrouver la femme avec qui on a forniqué et de l’épouser ! Non ! Qu’ils prennent chacun cent coups de fouet, et se marient ensuite.

On ne répare pas le péché par le péché.
On commence par réparer le péché par la chari’a, puis on poursuit la vie avec la chari’a.

« Quant à ceux qui accusent leur épouse sans avoir de témoin en dehors d’eux-mêmes, le témoignage de l’un d’eux sera de jurer par quatre fois par Allâh qu’il est du nombre des véridiques. »

Vois-tu… quand bien même ce serait ta propre épouse : il te faut quatre témoins !

Voilà pourquoi, quand tu viens nous faire part de ce qu’aurait commis ta femme… nous, on ne peut que la croire innocente de ce dont tu l’accuses : il te faut quatre témoins. Ramène-nous tes quatre voisins.

Et quoi ? Tu serais donc Omar ibn al-Khattab (radiAllâhu ‘anhu), pour que quand tu nous parles de ton épouse on te croie sur parole !?
« Non, c’est ma femme, elle m’a fait ceci, elle m’a fait cela… »

On ne peut pas te croire : c’est la chari’a !

« Non, c’est mon mari, il m’a fait ceci, il m’a fait cela… »
Rapporte-nous tes témoins !

Par contre, si ta femme vient avec quatre témoins, tu n’auras pas d’échappatoire.

Et de même, si tu prétends que tu as un bon comportement avec ton épouse, rapporte-nous quatre témoins de cela. Attention, le témoignage ne vaut pas que pour le mal, il vaut tout autant pour le bien. Alors ne viens pas dire que tu as été bon avec elle, que tu l’as honorée, que tu l’as bien traitée… rapporte-nous les témoins de cela.

« Non, mais toi tu es mon père… tu es mon père spirituel… »

Quand bien-même je serais ton père biologique : rapporte-moi tes quatre témoins !

A chaque fois que tu voudras attester de quelque chose, il te faudra quatre témoins avec toi. Et quatre témoins dont le témoignage serait recevable !

Si tu es un homme de bien, le bien que tu dégages se répandra et tu seras connu pour cela. Les voisins et tout ton entourage en témoigneront. Si au contraire tu es un homme de mal, ton mal et ton odeur sera connue de tous, et tout le monde témoignera contre toi…

Alors voilà, en vérité, nous n’avons pas besoin de tes paroles. Mets un masque sur ta bouche et tais-toi. Et au lieu de bavarder, fais du dhikr… afin que peut-être le Seigneur te pardonne ! Pas qu’Il te rajoute davantage…

Le surplus, n’y pense même pas !

Juste que la lumière que le Seigneur t’a donnée s’établisse et persiste en toi ! Cette lumière qu’Il t’a octroyé sans aucun effort ni sans avoir enduré aucune épreuve pour y accéder !

Qu’est-ce que tu t’imagines ? Qu’est-ce que tu veux ?
Tu veux voler c’est ça ? Tu veux devenir sidna Jibrîl !?

« …et à la cinquième, que la malédiction d’Allâh soit sur lui s’il est du nombre des menteurs. »

Certains ici se disent qu’ils vont acheter des témoins… ils vont aller au tribunal, et ils rapporteront même vingt témoins si besoin. Non, même si tu mens, rapporte seulement quatre témoins, ce sera suffisant… et pour le cinquième, que la malédiction d’Allâh soit sur toi si tu es un menteur.

Voilà donc… si tu es sain d’esprit… tu auras compris le verset de sourate al-nûr. Et si tu n’es pas droit… alors la malédiction d’Allâh est sur toi, jusqu’à la fin des temps… et cela bien que le Messager d’Allâh ﷺ dise dans un hadîth que le musulman ne maudit pas. Oui, mais ici, ce n’est pas le musulman qui te maudit… c’est le Seigneur ! Le musulman ne dit rien du tout. Si tu rapportes tes témoins, il te croira… mais la malédiction, tu vas la prendre du Seigneur directement. En vérité, il vaudrait mieux pour toi que le musulman te maudisse, et que le Seigneur ne te maudisse pas, n’est-ce pas ?

« Quant à elle, elle ne sera pas châtiée si elle atteste par quatre fois par Allâh qu’il est du nombre des menteurs » elle devra malgré tout répéter cela quatre fois.

Regardez, tout cela pour un seul acte de zina… alors que nous, aujourd’hui en 2023, c’est devenu une chose aussi courante qu’un « salam ‘alaykum« .

N’est-ce pas ?
C’est devenu une banalité… « Ah, mais c’est juste sa copine… »
« C’est sa fiancée… »

« Ils ont lu la Fâtiha… »

Où ça ? Sur Facebook ? Et ils l’ont répété sept fois sur twitter ?

« Ça fait dix ans qu’il la connaît… maintenant il faut qu’il consomme… »

« Ils ont récité la fâtiha, ça y est maintenant c’est sa femme. »

Voilà… donc en vérité, en cette époque dans laquelle nous vivons… c’est comme si ce n’était même plus un péché. C’est quelque chose de banal, c’est tout à fait normal. Et si de cette relation, elle finit par tomber enceinte… c’est normal aussi. Cet enfant, c’est un enfant de zina… « Mais non, maintenant ils sont mariés… et certes, Allâh est pardonneur et miséricordieux. » Et on referme ainsi le dossier.

Si les choses sont aussi simples que cela… pourquoi le Seigneur, dans le Coran, a-t-il rendu cette question aussi compliquée ?

Pour la bonne raison que c’est précisément cela qui va te priver de la lumière de la foi. A cause de cela, tu n’auras aucune part dans la sourate que le Seigneur a fait descendre et a rendue obligatoire aux croyants. A cause de cela, tu finiras par devenir un soldat d’entre les soldats du Taghût.

Comprends-tu ?

Il ne s’agit pas uniquement de l’acte sexuel en lui-même… mais plutôt de toutes les conséquences qu’il a nécessairement par la suite. C’est-à-dire que ce sera pour toi un obstacle, dans toute ta vie, jusqu’à ce que tu rencontres le Seigneur… puisque cette sourate est présente dans le Livre d’Allâh qui demeurera jusqu’à la fin des temps

« Et n’eût été la grâce d’Allâh sur vous et Sa miséricorde, et le fait que Allâh soit accueillant au repentir et très miséricordieux… » Sache que c’est par ce verset que tu vois la lumière d’Allâh. Sans la grâce d’Allâh, par Allâh tu n’aurais jamais vu Sa lumière, ni ici-bas, ni dans l’au-delà. Et n’eût été la grâce d’Allâh, par Allâh tu n’aurais jamais été du nombre des repentants.

Reviens donc à la grâce divine ! Cesse de compter et de faire des calculs…

Tu peux ainsi poursuivre la lecture, de verset en verset… jusqu’à enfin atteindre le verset de la lumière. Et chacun de ces versets précédent le verset de la lumière, tous sans exception, te révéleront un obstacle parmi les obstacles te privant de… te privant de quoi ?
De la vision de « Allâh est la lumière des cieux et de la terre. »

Après la vision de « Allâh est la lumière des cieux et de la terre » vient le idhn, puis viennent les sens profonds nous éclairant sur comment cette lumière descend et se manifeste à nous.

Donc dans les 35 premiers versets tu as la description de tout ce qui t’empêche de parvenir à la lumière d’Allâh. Puis vient le dévoilement explicite de la nature de ce dévoilement, et ensuite de comment cette lumière descend et se manifeste au croyant… quant à toi, tu n’es pas dans ce monde. Tu es loin… et tout ce que tu nous rapportes, c’est de l’intelligence artificielle… et tu nous dis « Non… cette lumière là, impossible que ce soit la haqîqa ».

Tiens donc ?

Donc ton chirk et ta zina, c’est plutôt ça la haqîqa, c’est cela !?

Cette sourate… méditez-la. De la même manière que vous méditez le verset de la lumière, méditez sur la sourate al-Nûr, du début à la fin. Avancez, mot par mot… sans lire de tafsîr. Ne lisez aucun tafsîr

Je ne suis pas en train de te dire de ne pas lire de tafsîr, parce que ceux qui les ont écrits ne comprennent rien… non, à Dieu ne plaise, bien au contraire ! Ils sont la science-même.

Ne lis pas de tafsîr, pour que ce soit toi-même qui comprenne quelque chose. Parce que ce que tu lis va te faire voir les choses sous un certain angle, et tu vas finir par sortir du cercle, en finissant par t’imaginer que ce tafsîr est destiné à untel et untel, mais pas à toi-même.

Essaye donc de considérer ta propre personne à travers le Coran…

Lis, et considère que le fornicateur, c’est toi. C’est toi le pécheur, c’est toi le menteur et coupable de faux témoignage… pour qu’enfin ton envie de dormir disparaisse, que tu sois pris d’amers regrets sur tes jours perdus, et que tu te mettes à pleurer pour ton Seigneur, dans un repentir sincère… et pour au final goûter à cette grâce que Allâh t’a accordé. C’est à ce moment-là que tu réaliseras que vraiment, le Seigneur nous a comblé de Sa miséricorde. Car sans elle, ni moi, ni toi n’en serions là où nous sommes.

Qu’Allâh nous guide.

Le problème voyez-vous, c’est que l’homme oublie… il oublie… et il ne devrait pas attendre que quelqu’un vienne ainsi lui démolir sa nafs. Il devrait au contraire apprendre et faire l’effort de la démolir lui-même par lui-même. Chaque fois, il doit en briser une petite partie… pour qu’à chaque fois qu’elle voudra se dresser en Pharaon, il la descende comme il se doit.

« Le Shaykh nous parle sans arrêt de la lumière d’Allâh… il nous répète toujours « Allâh est la lumière des cieux et de la terre. » » Et bien pourquoi ne vas-tu pas chercher toi même dans le Coran, retrouver ce verset, et essayer de comprendre !?
Depuis le début, le Shaykh ne te parle que du jamâl, il te parle de la vision de la lumière… mais toi, si tu prends la sourate depuis le début, tu vas voir qu’elle commence par des coups de bâton. Dès le début : 100, ou 80… 100, 80… 100, 80… à la moindre incartade : 100. Et si tu recommences, encore 100.

Comme pour la subha : 100 istighfâr, 100 prières sur le Prophète…

Mais pour toi en vérité…

Tu veux prendre le wird ?
Parfait, dans ce cas allonge-toi sur le ventre…

Par Allâh tout-puissant, comme ça ! Tu veux le wird, alors allonge-toi sur le ventre. On appelle un faqir bien costaud, on lui donne un fouet : cent coups, en répétant à chaque fois astaghfirullâh.

Tu as complété 100 ?

Allez, 100 autres coups, en répétant à chaque fois Allâhumma salli ‘ala sayidina Muhammadin ‘abdika wa rasûlika l-nabi al-ummiy wa ‘ala alihi wa sahbihi wa sallim.

Et qu’aucune pitié ne te gagne vis-à-vis de lui. Une fois les 100 complétés, encore 100 pour la parole du tawhîd, lâ ilaha illa Allahu wahdadu la charika lah, lahu l-mulku wa lahu l-hamdu wa huwa ‘ala kulli chay’in qadir.

Une fois les 100 complétés, alors on se prosterne tous, et il prend encore 100 pour al-hamdulillah wa l-chukru lillah.

Une fois terminé, on lui dit : voici donc ce qu’est le wird mon fils. Est-ce que tu t’en souviendras ?

– Oui oui, c’est bon maintenant je m’en souviens.

Très bien, tu feras donc ce wird matin et soir. Pour ce matin c’est bon c’est fait… si ce soir tu as oublié, on pourra te le rappeler si tu le souhaites.

– Non non, c’est bon sidi, maintenant je m’en souviens.

Très bien, maintenant vas. Pratique le wird comme il se doit, et une fois que tu auras complété un an, reviens nous voir.

– Ah pendant cette année, je l’ai loupé, j’ai oublié… »

Pas de problème, reviens ici, allonge-toi sur le ventre…

Si c’était comme ça, on serait tous parfaitement réglés.

On n’aurait pas des gens qui viennent là en roulant des mécaniques et en regardant tout le monde de haut : « Ouais… donne-moi le wird ! »

Il ne voit plus rien, on ne sait pas ce qu’il a bu, ni quel genre de nicotine s’est installé dans sa tête… allez, donnez-lui le wird.

« C’est bon, j’ai le wird… mais je suis venu pour être éduqué. Je veux la tarbiya du Shaykh. »

Où est-ce que tu es venu ? Tu nous parles depuis la rue… entre dans la zawiya déjà, et alors on verra pour la tarbiya. Tu es encore un externe…

Alors lui, il est content… il se dit : « Regarde, même si je commets telle et telle chose… il ne me dit jamais rien, c’est bon… »

Pourquoi, parce que je devrais parler avec les ténèbres ?

Si je ne te parle pas, ce n’est pas parce que j’ai peur de toi… mais plutôt j’ai peur pour moi, et je crains que tu ne te dresses contre moi avec ta maladie. Donc on te laisse là où tu es. On se dit que ça, c’est un signe que le Seigneur nous envoie… et on va vite faire notre wird pour ne pas risquer de tomber là où lui est tombé. On fait le wird, et on va dormir. Quant à toi, si tu étais vraiment venu pour être éduqué, si tu avais vraiment compris l’enseignement des compagnons… tu serais venu, le dos courbé et dénudé, et tu nous aurais dit : « Moi, je suis de ceux qui ont besoin de 400… »


[1] « Nous te racontons le meilleur des récits. » [s12.v3]
[2]Sourate al-Baqara, verset 1.