Au nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux.

Que la prière et le salut soient sur le Joyau de la Création, Sayduna Mohamed, sur sa famille, ses compagnons ainsi que sa descendance bénie qui irriguera les cœurs des amoureux jusqu’à la fin des temps.

Par l’autorisation de l’héritier prophétique et dépositaire de la Lumière mohammadienne, le Khatm Sidi Mohamed Faouzi al-Karkari, nous écrivons cet article le lundi 24 juillet 2023/6 de muharam 1445 afin de témoigner publiquement de ce qu’ont expérimentés sept disciples dans sa compagnie.


Nous sommes le dimanche 24 février 2019/18 Jumada II 1440, lendemain de l’arrivée de Sidi Mohamed Faouzi al-Karkari à la Zawiya de Lyon/Condrieu. Après avoir prié le fajr et effectué le wird en groupe, des fuqara se rendorment pendant que d’autres choisissent de lire le Coran ou de s’installer en terrasse afin de discuter.

Sidi Mohamed-Florian profita de ce moment pour aller chercher son nouvel instrument de musique. Il avait jeté son dévolu sur le Ney, un instrument à vent qui a été rendu célèbre par le maître Rumi et ce détail aura son importance par la suite. Après l’avoir récupéré, il rejoignit les fuqara qui étaient restés assis sur la terrasse de la zawiya.

Aux alentours de 9h30, Sidi Shaykh descendit. Il avait l’intention de faire sa marche quotidienne. Il sortit par la terrasse où nous étions assis, accompagné de Sidi Karim Boukri. Après nous avoir salué, il s’en alla et, par le biais de sidi Karim, il invita ceux qui le souhaitaient à l’accompagner.

Six fuqara se sont alors levés pour se joindre à sidi Karim Boukri et accompagner Sidi Mohamed Faouzi al-Karkari : sidi Suhayl-Adrien, sidi Ibrahim-Emmanuel, sidi ‘Abd al-Qader-Benoît, sidi Khalil-Sébastien, sidi Mohamed-Florian et sidi Mohamed Soussi. Sidi ‘Aissa-Pascal tenta de se joindre au groupe, mais il ne parvint pas à suivre le rythme et il finit par rebrousser chemin.

Le groupe était engagé dans une longue marche alternant routes goudronnées et sentiers battus derrière le Shaykh qui étrangement semblait parfaitement savoir où il allait. Nous pensions faire une simple promenade matinale comme nous avions l’habitude d’en faire régulièrement avec lui, mais ce qui nous attendait était tout autre. Après avoir parcouru environ cinq kilomètres, Sidi Shaykh emprunta un sentier qui conduisit le groupe dans un endroit surplombant la vallée du Rhône et offrant une vue imprenable.

Nous étions en haut d’une côte assez raide avec des pieux de vignobles dénués de vignes et beaucoup de végétations et de hautes herbes. Après avoir pris quelques photos, Sidi Shaykh se dirigea sans un mot sur un petit rocher pour s’y asseoir en tailleur. Derrière lui se trouvait une petite colline avec quelques arbustes, des buissons et des hautes herbes (et ce détail aura son importance par la suite). Nous avons alors compris que nous allions faire du dhikr et nous nous sommes aussitôt assis en face de lui, formant un arc de cercle tel un « Noun » dont le Shaykh serait le point.

Sidi Mohamed Faouzi al-Karkari débuta alors par le renouvellement de la bay’a que nous récitâmes tous ensemble, puis les yeux bien fermés, il interpella sidi Suhayl pour lui demander de nous réciter quelques versets du Coran.

Ce dernier psalmodia le verset 143 de la sourate « Al-A’raf » [1] : « Et lorsque Moïse vint à Notre rendez-vous et que son Seigneur lui eut parlé, il dit : « Ô mon Seigneur, montre-Toi à moi pour que je Te voie ! » Il dit : « Tu ne Me verras pas mais regarde le Mont. S’il tient en place, alors tu Me verras. » Mais lorsque son Seigneur Se manifesta au Mont, Il le pulvérisa, et Moïse s’effondra, foudroyé. Lorsqu’il se fut remis, il dit : « Gloire à Toi ! À Toi je me repens et je suis le premier des croyants. » »

Il enchaîna ensuite sur la sourate « Al-Kawthar » [2] :  « Nous t’avons certes accordé l’abondance. Accomplis la salat pour ton Seigneur et sacrifie. Celui qui te hait sera certes sans postérité. »

 Enfin, il termina avec la sourate « Al-Ikhlass » [3]« Dis : « Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré, n’a pas été engendré non plus. Et nul n’est égal à Lui. » »

Toujours les yeux et le visage fermés, Sidi Mohamed Faouzi al-Karkari interpella sidi Mohamed-Florian. Ce dernier avait pris son Ney avec lui et Sidi Shaykh lui demanda de jouer un air. Sidi Mohamed-Florian lui répondit qu’il ne savait pas encore bien en jouer, mais le Shaykh insista en disant que ce n’était pas grave. Sidi Mohamed Florian s’exécuta et s’essaya à l’exercice durant quelques minutes.

Lorsqu’il eut terminé, Sidi Shaykh prononça à plusieurs reprises la double attestation de foi suivit en cela par les fuqara, puis il enchaîna avec la salat al-ibrahimiya et à nouveau le verset de la bay’a, puis il nous dit : « Maintenant, je vais vous interroger un par un. Chacun d’entre vous devra dire quelque chose, une intention, un projet qui vous tient à cœur et que vous aimeriez faire uniquement pour Allah  », et il interrogea les disciples depuis sa droite jusqu’à sa gauche.

  • Sidi Mohamed-Florian : « j’aimerai jouer du Ney pour Allah. »
  • Sidi ‘Abd al-Qader-Benoît : « j’aimerai avoir la certitude (yaqin) dans chacun de mes actes. »
  • Sidi Ibrahim-Emmanuel : « j’aimerai faire une siyaha (pérégrination) pour Allah. »
  • Sidi Karim : « j’aimerai travailler pour le Shaykh et les Ahl al-bayt. »
  • Sidi Mohamed Soussi : « j’aimerai écrire des livres pour Allah. »
  • Sidi Suhayl : « j’aimerai traduire tous les livres de Sidi Shaykh. »
  • Sidi Khalil-Sébastien : « j’aimerai être une source de bien pour mes proches et pour tous les fuqara. »

Sidi Mohamed Faouzi al-Karkari prit alors la parole. Il commença par nous dire que chacun d’entre nous étions désormais engagés devant Allah ﷻ dans ce que nous avions demandé dans ce lieu béni. Il ajouta que tout ce qui venait de se passer ne devait rien au hasard et que cela était uniquement l’expression de la volonté divine :

« Regardez comment Allah fait les choses ! Vous êtes tous des gens de ce pays. Vous êtes tous nés ici et il n’y aucun étranger parmi vous. Lorsque je suis sorti de la zawiya, que je vous ai salué et que vous m’avez suivi, il y avait d’autres fuqara avec vous. Pourtant, ils ne sont pas venus. Pourquoi ? Parce qu’il fallait que vous soyez tous les 7, comme les 7 cieux. Cela vous était prédestiné. Si vous regardez bien, vous êtes donc 7 et avec moi nous sommes 8 renvoyant à la lettre « ح » symbolisant les anges porteurs du Trône. Vous comprendrez cela lorsque vous comprendrez la force et l’importance du chiffre 7.

 Ne voyez pas cela comme quelque chose de difficile, parce que ce sur quoi vous vous êtes prononcés ne venait pas de vous. Ne regrettez pas votre demande et ne vous dites pas des choses comme « j’aurais dû demander plutôt ceci ou cela », car vous n’auriez pas pu demander autre chose que ce que vous avez demandé. Vous étiez prédestinés à cela, et c’est le travail sur lequel vous pouvez avoir la certitude qu’il sera vraiment « lillah ». Tout le reste est douteux. C’est pourquoi lorsque vous le ferez, ce sera comme faire du dhikr. Et de la même manière qu’Allah vous a réuni à sept, vous devrez toujours essayer d’utiliser ce chiffre partout. »

Il interpella ensuite individuellement chaque disciple en reprenant la demande formulée :

  • Sidi Mohamed-Florian devra apprendre à jouer du Ney et ne l’utiliser que pour la da’wah pour Allah ﷻ. Par exemple, il pourra en faire un symbole qui apparaîtrait sur ses vidéos pour la tariqa. Aussi, il devra toujours essayer de faire apparaître le chiffre 7 en faisant par exemple des mélodies où ce chiffre serait présent. S’il travaille bien cela, il pourra devenir un très grand professeur de Ney.
  • Sidi ‘Abd al-Qader-Benoît devra chercher la certitude en toute chose. Il devra tout mettre en œuvre pour obtenir ce yaqin qu’il recherche. Il lui faudra réfléchir sur les hadiths concernant la certitude et être dans la vision de la Lumière avant, pendant et après chaque chose, car il s’agit de la Lumière de la certitude (Nur al-yaqin). Ce faisant, il pourrait par exemple apprendre les règles de jurisprudence et de croyance et essayer de placer le chiffre 7 en cela.
  • Sidi Ibrahim-Emmanuel devra faire son possible pour participer à toutes les siyaha des fuqara. Il devra faire apparaître le chiffre 7 autant que possible par exemple en calculant ses pas.
  • Sidi Karim devra être sans cesse dans le service du Shaykh et de sa famille et il devra constamment chercher à les satisfaire. Dans son action, il devra faire en sorte d’utiliser le chiffre 7 autant que faire se peut, par exemple en regardant le Shaykh 7 fois.
  • Sidi Mohamed Soussi devra apprendre les codes qui lui permettront d’écrire un livre, et il devra faire en sorte de faire apparaître le chiffre 7 dans ses livres en les divisant par exemple en sept chapitres.
  • Sidi Suhayl devra systématiquement traduire chaque livre du Shaykh ainsi que ses cours et il devra trouver un moyen de faire apparaître le chiffre 7 dans ce travail de traduction et d’écriture.
  • Sidi Khalil devra faire en sorte d’être une source de bien pour tout le monde. Il devra faire en sorte d’être une solution pour tout le monde. Il devra toujours privilégier les autres sur lui-même, et faire en sorte que le chiffre 7 apparaisse dans chacune de ses actions en aidant par exemple sept hommes et sept femmes.

Sidi Shaykh continua ensuite en nous disant :

— Dîtes moi où est la qibla ?
— Sidi Khalil regarda sur son téléphone et répondit : « Elle est en face de toi Sidi. »
— Regardez bien où je suis assis ! Le Shaykh est face à la qibla et face au Soleil levant dans le temps de la prière de Doha. Si un jour vous oubliez votre engagement ou si vous avez des difficultés à le tenir, revenez dans ce lieu qui est désormais un lieu plein de bénédictions et asseyez-vous ici – il désigna un espace derrière lui et continua – renouvelez alors votre intention et demandez ce que vous désirez.
— Il demanda alors aux disciples : Avez-vous des questions ?
Sidi Khalil s’exclama : C’est une grande responsabilité, Sidi !

Sidi Shaykh demanda ensuite à sidi Khalil de lui prêter son téléphone et il prit sept photos des fuqara depuis son propre point de vue en formulant quelque chose, puis il dit : « Voici sept photos qui ont été prises ici. Il y en a une pour chacun d’entre vous. Récupérez chacun votre photo et gardez-là précieusement chez vous. Si votre himma faiblie dans l’accomplissement de votre engagement, regardez là et vous verrez que le Shaykh n’y est pas, car c’est lui-même qui l’a prise. »

Les sept engagements

Nous clôturâmes l’assise par la récitation de plusieurs sourates en groupe et avant de se lever, Sidi Shaykh nous dit : « Si vous saviez, une très grande théophanie (tajalli) est descendue sur cette montagne. »

Notre Shaykh se leva alors et les disciples se rapprochèrent de lui afin de lui embrasser la main. Il prit ensuite la route de la zawiya avec sidi Karim et sidi ‘Abd al-Qader pendant que sidi Suhayl, sidi Ibrahim et sidi Mohamed Soussi enregistrèrent le lieu sur leur GPS. Certains ramassèrent un caillou de la place où était assis le Shaykh, d’autres prirent des photos de l’endroit afin de retenir les positions de chacun, puis nous reprîmes la route.

Cela faisait près d’une heure que nous étions là. En sortant des sentiers battus et en arrivant sur la route, nous tombâmes sur une bonne dizaine de fuqara qui nous cherchaient depuis un moment. Ils se joignirent à nous pour reprendre la route de la zawiya.

Depuis ce jour du dimanche 24 février 2019/18 Jumada II 1440, chacun a essayé de mettre en application son engagement autant que faire se peut. Lorsqu’un évènement s’organisait à la zawiya de Lyon/Condrieu, nous nous rendions en toute discrétion dans ce lieu béni afin d’y renouveler notre bay’a, profiter de ses bénédictions et essayer d’y puiser la himma (flux spirituel) nécessaire en nous rappelant de ce moment unique avec notre Shaykh. A chaque fois, nous trouvions cette petite colline dans le même état. Elle semblait délaissée et à l’abandon au milieu des pieux de vignobles, avec beaucoup de mauvaises herbes et de buissons.

Il en fut ainsi jusqu’au dimanche 2 juillet 2023/14 Dhul Hijja 1444. Présents à la zawiya de Lyon/Condrieu, sidi Suhayl, sidi Ibrahim-Emmanuel et sidi Mohamed Soussi en profitèrent pour partir discrètement renouveler leur engagement. Après 15 minutes de marche, ils arrivèrent au sentier battu menant vers le lieu de leurs engagements. Ils remarquèrent une première chose : ce qui n’était à l’époque que des prairies était devenues de vastes vignobles verdoyants. Ils poursuivirent leur chemin jusqu’à parvenir à la colline, et ils furent stupéfaits par ce qu’ils y ont découvert.

Comme nous l’avons décrit plus tôt, à l’arrière du rocher sur lequel s’était assis Sidi Shaykh se trouvait des petits arbustes abandonnés ainsi que beaucoup de hautes herbes et de buissons, ce qui rendait cette petit colline difficile d’accès. Or, ce n’était plus le cas. Toute la zone avait été totalement nettoyée. Il n’y avait plus aucun arbuste, ni aucun buisson. La seule chose qui trônait à la place de tout cela, c’était un petit olivier planté à l’endroit même où nous nous étions engagés devant Allah ﷻ, son Prophète ﷺ et son Wali.

Cela peut paraître anodin pour certains, mais c’est un véritable miracle pour celui qui connaît la signification et la symbolique de l’olivier. En effet, ce n’est pas un arbre comme les autres, puisque c’est l’arbre béni par excellence et l’une des plus nobles créatures auprès du Seigneur. Il est d’ailleurs décrit ainsi dans les textes sacrés des trois religions monothéistes.

Dans le Coran, il est cité à sept reprises, nous renvoyant encore à ce chiffre sur lequel notre Shaykh avait longuement insisté. Parmi ses occurrences, on retrouve un verset qui démontre sa très grande noblesse. En effet, dans la sourate at-Tin, Allah ﷻ jure par l’olivier : « Par le figuier et l’olivier ! Et par le Mont Tur ! Et par cette Cité sûre ! » [4]

Dans l’exégèse de cette sourate, Sidi Mohamed Faouzi al-Karkari nous dit dans une assise :

« Allah ﷻ jure par le figuier, par l’olivier, par la montagne Tur et par la Cité sûre, c’est-à-dire Makka al-Mukarrama (La Mecque). C’est comme si Allah ﷻ avait honoré et anoblit ces choses par lesquelles Il jure (qawasim) au-dessus de toutes les autres. »

Il ajoute concernant l’olivier : « Il s’agit de l’arbre béni (mubarak). On en tire des fruits, de l’huile et un remède, et dans la majorité des cas l’olivier est un arbre qui n’a pas besoin de soins particuliers de la part des hommes. Il s’élève lui-même et pousse de lui-même. » [5]

La noblesse de cet arbre est d’ailleurs confirmé par le Prophète ﷺ qui nous a donné ce conseil : « Mangez de l’huile (d’olive) et enduisez-vous avec, car elle provient d’un arbre béni. » [6]

Dans une autre tradition prophétique, Mu’adh ibn Jabal passa à côté d’un olivier dont il préleva une branche à l’aide de laquelle il se lava les dents en disant : « J’ai entendu le Prophète ﷺ dire : « Quel bon siwak que l’olivier : un arbre béni par lequel la bouche devient agréable et qui en ôte la mauvaise odeur, tout en étant un remède pour les gencives. Il s’agit là de mon siwak, ainsi que du siwak des prophètes avant moi. » »

L’olivier est un arbre si noble et si béni qu’il a été clairement cité dans le verset de la Lumière[7] dans lequel Allah ﷻ nous décrit Sa Lumière et la manière par laquelle elle se manifeste dans le cœur du cheminant. Il dit :  « Allah est la Lumière des cieux et de la terre. L’exemple de Sa lumière est semblable à une niche dans laquelle se trouve une lampe. La lampe est dans un cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat ; son combustible vient d’un arbre béni, un olivier ni oriental ni occidental dont l’huile semble éclairer sans même que le feu ne la touche. Lumière sur lumière. Allah guide vers Sa Lumière qui Il veut. Allah propose aux hommes des paraboles et Allah est Omniscient. »

Notre Seigneur nous explique en avant-propos qu’Il est la Lumière des cieux et de la terre. Cette Lumière étant incréée et donc inaccessible aux créatures, il en a tiré un exemple parfait et extrêmement élevé qui est la Lumière mohammadienne. C’est à partir de cette dernière qu’Il créa toute la création comme Il nous le précise dans un hadith divin (qudsi) : « Lorsque Je voulu créer la création, je pris une poignée de Ma Lumière et lui dis : « Sois Mohamed ! », et Je créais ensuite toute chose de sa Lumière. »

 On parle donc de la source de toute la création, une source qui se décline en quatre exemples que sont la niche, la lampe, le cristal, l’astre de grand éclat et qui proviennent tous d’un arbre très particulier et béni : un olivier. On comprend ainsi très clairement que l’olivier n’est pas une créature comme les autres, mais le symbole de la présence divine et c’est également confirmé dans les autres livres saints. Dans l’Ancien Testament, il est dit au sujet du Prophète Nuh (Noë) : « La colombe revint à lui sur le soir et voici qu’une feuille d’olivier arrachée était dans son bec. Noé connut ainsi que les eaux avaient diminué sur la terre. » [8]

Il n’est pas anodin que dans le contexte du Prophète Nuh, celui d’un déluge qui a tout dévasté, son Seigneur décide de lui indiquer (ishara) que la vie est de nouveau possible sur terre par l’intermédiaire d’une branche d’olivier. Parmi toute la création et ce qui la compose, c’est la branche d’olivier qui fut choisie pour rendre apparent la vie.

Il en est de même dans le Nouveau Testament où l’olivier est cité à de très nombreuses reprises. Beaucoup d’épisodes de la vie de Jésus se sont par exemple déroulés sur le célèbre Mont des oliviers, point culminant de la sainte ville de Jérusalem. C’est là où il a pris son dernier repas et c’est là où il a effectué sa prière avant son l’Ascension (selon le dogme chrétien).

Si l’on s’intéresse aux pratiques religieuses des religions monothéistes, on s’aperçoit que l’olivier occupe une place toute aussi importante. Dans les rites bibliques, l’huile d’olive est utilisée pour accompagner les offrandes, mais elle est surtout utilisée comme combustible pour éclairer et purifier les lieux sacrés. C’est également le cas dans le judaïsme puisque toutes les synagogues du pourtour méditerranéen utilisaient l’huile d’olive pour rester constamment éclairée. Elle était également utilisée pour allumer le grand chandelier à sept branches (la menorah) ainsi que les luminaires présents dans les niches du Temple de Jérusalem. Lorsqu’elle s’enflamme, l’huile d’olive à cette particularité de produire une grande flamme avec peu de fumée, raison pour laquelle elle est perçue comme le symbole de la présence divine (la shekhina).

L’olivier est donc très présent dans les trois religions monothéistes. Il symbolise la source de la Lumière mohammadienne. Il symbolise le combustible par lequel cette Lumière descend et illumine les cœurs des croyants sous la forme des quatre exemples. Il symbolise ce qui permet aux aspirants à Allah ﷻ d’accéder à la réalité primordiale de la création. Il symbolise la vie pour Noë et l’ascension auprès du Seigneur pour Jésus. Il symbolise le message de notre Seigneur ﷻ à travers un tronc solidement ancré de sorte qu’il ne vacille jamais, et des branches étendues de toute part afin de permettre à tous ceux qui le souhaitent d’y accrocher leur cœur afin qu’ils soient irrigués de la Lumière de la vie spirituelle.

Autrement dit, l’olivier symbolise le Wali d’Allah. Son tronc renvoie à la rectitude du Wali et à son alignement parfait, intérieur et extérieur, sur le Messager d’Allah. Ses branches sont autant de possibilités pour ceux qui le souhaitent de pouvoir tenir la main du Wali afin de recevoir la bay’a permettant à la Lumière mohammadienne d’enflammer les cœurs.

C’est pour toutes ces raisons que nous avons vu dans la présence de cet arbre une ishara (indication) très claire de notre Seigneur ﷻ. Nous étions d’autant plus stupéfaits que c’était le seul olivier à des kilomètres à la ronde, puisque c’est un arbre qui pousse généralement dans le pourtour méditerranéen où le climat est plus doux et non pas en pleine montagne. Pourquoi donc avoir planté un petit olivier seul sur une petite colline au milieu de rochers et de vignobles ?

Nous étions tellement étonnés que nous avons pris une photo pour l’envoyer à notre Shaykh Sidi Mohamed Faouzi al-Karkari, ce à quoi il nous a répondu : « Hafidhakum Allah, hafidhakum Allah (qu’Allah vous préserve). Voilà une preuve claire ! Chaque endroit dans lequel se déplace le Wali d’Allah et dans lequel il se réunit pour le dhikr d’Allah, on y voit apparaître un arbre béni ni oriental, ni occidental, un olivier lumineux par l’autorisation d’Allah et de Son Prophète . »

Nous sommes en 2023 et cela fait aujourd’hui quatre ans que ces sept engagements ont été pris. Si nous rendons cela publique, ce n’est pas par choix de notre part, mais par l’autorisation de notre Shaykh Sidi Mohamed Faouzi al-Karkari et cela poursuit un double objectif. En premier lieu, il s’agit pour nous d’obéir à l’injonction de notre Seigneur qui nous ordonne : « Quant aux bienfaits de ton Seigneur, proclame-le ! » [9] Et certes, il s’agit là d’un bienfait exceptionnel.

Par ailleurs, il y a beaucoup de gens qui aspirent au retour à Allah, à Sa connaissance et à Sa proximité, qui suivent de près notre Voie, mais qui hésitent à passer le pas et s’engager dans le cheminement spirituel auprès du Wali d’Allah. Nous espérons qu’à travers ce témoignage, ceux dont les cœurs sont en quête de vie spirituelle réaliseront ce qu’est un cheminement vivant par la main d’un véritable Shaykh vivant, un Wali d’Allah, et qu’ils réaliseront que cette Voie est celle du Vivant (Al-Hay), la Voie où les cœurs morts reviennent à la vie par la Lumière du Bien-aimé ﷺ et par l’intermédiaire de son descendant Sidi Mohamed Faouzi al-Karkari.

Notre Seigneur ne nous dit-Il pas :  « Est-ce que celui qui était mort et que Nous avons ramené à la vie et à qui Nous avons assigné une lumière grâce à laquelle il marche dans les gens, est pareil à celui qui est dans les ténèbres sans pouvoir en sortir ? » [10]

 Et il nous dit également :  « Le moment n’est-il pas venu pour ceux qui ont cru, que leurs cœurs s’humilient pour le dhikr d’Allah et devant ce qui est descendu de la vérité ? » [11] 

 Et quelle plus grande Vérité que la Lumière d’Allah au sujet de laquelle le Vrai nous dit : « Allah est la Lumière des cieux et de la terre. »


  Ô Allah, prie sur notre Maître Sayduna Mohamed ainsi que sur sa famille, ses compagnons, sa noble descendance et ceux qui les ont suivis dans la guidance.

 « Et les dernières de nos invocations sont louanges à Allah,
le Seigneur des mondes »


[1] Sourate 7.
[2] Sourate 108.
[3] Sourate 112.
[4] Coran 94 : 1-3.
[5] Extrait d’une assise du vendredi 13 mai 2016/5 sha’ban 1437.
[6] Tirmidhi, Sunan, hadith n. 1851.
[7] Coran 24 : 35.
[8] Genèse 8 : 11.
[9] Coran 93 : 11.
[10] Coran 6 : 122.
[11] Coran 57 : 16.