بسم الله الرحمن الرحيم
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين

Le Shaykh Sidi Mohamed Faouzi al-Karkari (qu’Allâh sanctifie son secret) ainsi que ses disciples, ont comme souvent dans le passé, pris cap vers la ville de Temsaman (au Maroc) pour rendre visite aux tombeaux de Sidi Mawlay al-Hassan (qu’Allâh l’agrée) et le Shaykh de celui-ci, Sidi Mawlay at-Tahir (qu’Allâh l’agrée).
Ils sont tous les deux, respectivement, l’oncle et le grand père de notre Shaykh ainsi que des Shouyoukh de la sîlsîla (chaîne de transmission) karkariya.

Nous avons appris récemment une triste nouvelle, le décès de la dernière épouse de Sidi Mawlay at-Tahir, qu’Allâh lui fasse miséricorde. C’était une femme qui prit l’engagement avec notre Shaykh pour qui, elle porta beaucoup d’amour ainsi que pour les fuqara. Le Shaykh pour répondre à l’appel de sa famille et surtout pour répondre à l’amour qu’elle avait pour la Tariqa et ses membres, prit l’initiative de faire cette visite. Cette ziyara lui est dédiée. Nous demandons à Allâh de la couvrir de Sa Miséricorde et qu’Il – exalté soit-Il – la place en compagnie des Prophètes et des véridiques.

La mosquée non loin de la zawiya de Mawlay at-Tahir fut, à l’heure de la prière, la première étape de la visite. Cette mosquée dont l’existence date déjà de l’époque du grand père de notre Shaykh à la grande différence que celle-ci était faite originellement à base de terre avant d’être complètement rénovée.

C’est aussi à l’emplacement de cette mosquée (alors qu’elle n’était pas encore bâtie) que le Shaykh al-Bouzidiy (on parle du Shaykh de Sidi Ahmed al-Alawiy), disciple de Sidi Mawlay Ibn Qaddour al-Wakili, s’est réfugié lorsqu’il fut chassé du mont karkar. Il se débarrassera d’un djinn qui empêchait les gens des environs d’accéder à l’endroit, raison pour laquelle, il lui confièrent leurs enfants pour l’apprentissage du Coran.

Derrière ces cactus se trouve l’entrée de la khalwa. Il s’agit en réalité de deux grandes cavernes qui ont un chemin menant jusqu’à la zawiya. Louange à Allâh pour la paix au royaume du Maroc mais à l’époque, hélas, ce ne fut pas le cas et pour les moudjahidines marocains ce lieu représentait un refuge (pour notamment se reposer avant la prochaine bataille), dans lequel ils entraient avec leur chevaux. Ce dernier détail, peut à défaut de voir la khalwa en photo, faire stimuler votre imagination quant à l’étendue de ces deux cavernes.

Ils ont ensuite transformé ce lieu en khalwa (lieu de retraite spirituelle) pour qu’il soit consacré à l’évocation (dhikr).

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Sur la gauche se trouve une partie de la zawiya de Mawlay at-Tahir (toujours). Les nombreuses portes sont les accès aux chambres des disciples, qui dressaient des tentes à l’extérieur lorsque la place venait à manquer.

La grande porte de la zawiya.

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Sur la droite, derrière la partie blanche du mur se trouve la pièce où naquit le Shaykh Sidi Mohamed Faouzi al-Karkari (qu’Allâh sanctifie son secret). Lorsque le père de Sidi Shaykh, Sidi Hajj Tayeb se maria avec la mère de sidi Shaykh, son père Sidi at-Tahir lui offrit la chambre, qui se trouve être la plus belle et plus grande de toute la propriété.

Le père de Sidi Shaykh (sidi hajj Tayeb) quant à lui a vu le jour dans le bâtiment juste à gauche, celle faite en terre.

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Le tour du propriétaire étant achevé, le Shaykh et les disciples reviennent au point de départ, au maqam (tombeau) de Sidi Mawlay at-Tahir (qu’Allâh l’agrée). En groupe, ils vont descendre la colline (sur laquelle la zawiya et le maqam se tiennent) pour faire le grand tour et remonter au point de départ. Par ce petit périple à pied ils formeront un grand cercle comme la lettre hâ du Nom « Allâh ». C’est également ce chemin qu’emprunta souvent le Shaykh alors qu’il était enfant.

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Ce petit emplacement couvert de paille fut jadis un point d’eau où notre Shaykh dans ses années passées à la zawiya avec Sidi Mawlay at-Tahir se rendait pour remplir le seau d’eau, les demeures autour n’étant pas raccordées à la distribution d’eau courante. Notez la distance considérable entre le haut de la colline (où se trouve la zawiya) et l’ancien point d’eau.

Arrivé au point de départ (à la mosquée observée ci-dessus), Sidi Shaykh salue son père Sidi Hajj Tayeb et les disciples feront de même, avant de tous rentrer dans le tombeau de Sidi Mawlay at-Tahir.

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Pour des lieux comme ceux-ci, où des intimes d’Allâh (awliya) sont enterrés, un certain nombre de convenances est respecté, notamment celle de retirer ses chaussures avant d’investir les lieux. Le Shaykh posa ensuite son voile blanc qu’il porte souvent sur ses épaules sur la tombe de Mawlay at-Tahir et la sourate Yassine fut alors récitée en groupe.

Il y a 5 tombes dans ce tombeau. Tout d’abord celle de Sidi Mawlay at-Tahir sur laquelle le voile blanc a été posé, et à droite de celle-ci son fils. Ensuite celles de 3 femmes : deux épouses de Mawlay at-Tahir ainsi que l’épouse de son fils. À coté de Sidi Shaykh est assis notre psalmodieur de poème (musami’) Sidi ibn Siniy en dessous duquel sont enterrés deux frères de Sidi Shaykh mort à 1 mois ou 2 après leur naissance.

La première visite s’est achevée par des du’a (supplications) fortes et le Shaykh demanda plus particulièrement à ce que toutes les supplications faites en ce lieu et moment précis soient exaucées par Allâh – exalté soit-Il –.

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Pour le recueillement auprès de Sidi Mawlay al-Hassan, ils récitèrent les 3 dernières sourates du Saint-Coran, le verset de la bay’a ainsi que les 2 derniers versets de la sourate at-Tawba (Le Repentir). A la prière de maghreb (au coucher du soleil), les disciples se retirèrent pour laisser Sidi Shaykh dans l’intimité sur la tombe de son Shaykh, Sidi Mawlay al-Hassan.

Enfant, Sidi Shaykh avait pour plaine de jeu cet emplacement précis où se tient la tombe de Sidi Mawlay al-Hassan, qu’Allâh réserva pour lui comme demeure entre les deux mondes.

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Après cette longue journée, les fuqara ont été conviés par le fils de Mawlay at-Tahir. La soirée s’est finie avec une hadra (danse soufie), des interventions de faqir Amin ainsi que de Sidi Shaykh et clôturée par les du’a de Sidi Hajj Tayeb.

Prenez conscience du caractère vivant de ce lieu alors que des morts y reposent, des morts par le corps car leurs cœurs sont vivants. Fascinants sont les rétrospections dans la jeunesse de Sidi Shaykh et son rôle primordial qui articulait la vie de Sidi Mawlay at-Tahîr et al-Hassan (qu’Allâh soit satisfait d’eux), qui savaient déjà à l’époque, l’Homme qu’allait être le Shaykh Sidi Mohamed Faouzi al-Karkari (qu’Allâh sanctifie son secret).

Le décès de cette dame pieuse, qui porta un amour sincère pour la Tariqa, fut le moteur de cette visite. Il y avait une volonté dans cette visite de répondre à l’amour de cette femme et à l’appel de sa famille en deuil. À titre d’exemple, le Prophète ﷺ posa sa tente près de la tombe de sayida Khadija (qu’Allâh l’agrée) et ceci est suffisant pour le musulman pour prendre garde à ne pas déconsidérer la mémoire de ses ancêtres.

Cette journée que le Shaykh passa à Temsaman regorge d’enseignements et d’exemples à suivre. Le plus grand enseignement, c’est que l’homme peut rester insensible à toutes paroles et à tous gestes faits à son égard, qui bien que visibles et tangibles, sont dans la haqiqa (réalité essentielle) néant absolu, alors que l’amour, invisible et imperceptible, est dans la haqiqa bien réel. Le connaissant par Allâh est reconnu par cela.