بسم الله الرحمن الرحيم
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين

Tafsir ibn ‘Ajiba [s2.v17]

« Ils ressemblent à quelqu’un qui a allumé un feu; puis quand le feu a illuminé tout à l’entour, Allah a fait disparaître leur Lumière et les a abandonnés dans les ténèbres où ils ne voient plus rien. » [s2.v17].

« Cet exemple est celui de quelqu’un qui se trouve dans le voile des ténèbres, plongé dans les doutes et les hésitations, et qui demande à ce que quelqu’un prenne sa main et le guide dans le droit chemin. Lorsque se manifestent à lui les Lumières des Connaissant par Allâh (‘arifin) et que le cernent les Secrets des serviteurs rapprochés, au point que leur Lumière se lève sur les quatre coins du pays, et que par eux revivent le commun des gens… il les renie et s’éloigne d’eux, il fait la sourde oreille et n’entend pas leurs mises en garde, il refuse de voir et de reconnaitre qu’ils sont véridiques, et il demeure aveuglé du privilège qui leur fut accordé. Celui-là ne délaissera jamais le suivi de ses passions, et il ne cessera jamais de poursuivre les affaires de ce bas-monde. Il est à l’image de quelqu’un qui aurait perdu son chemin et se serait fait surprendre par les ténèbres de la nuit. Il aurait alors allumé un feu de manière à retrouver le sentier, et lorsque le feu aurait enfin éclairé ce qui se trouve autour de lui, Allâh aurait fait disparaitre la Lumière de ce qui l’entoure, de sorte qu’il ne lui serait plus resté que des braises et leur chaleur insoutenable.

C’est là une chose qui n’a de cesse de se reproduire au fil du temps : ne profite du Waliy que celui qui s’en trouve éloigné. Et dans un Hadîth : « Les gens qui s’abstiennent le plus (de profiter) du Savant, ce sont ses voisins ». Le Waliy a ainsi été comparé au palmier : on ne profite de son ombre que lorsqu’il est éloigné de nous. Et Allâh est plus Savant. »

[al-bahr al-madid fi tafsir al-Qor’an al-majid – ibn ‘Ajiba]