بسم الله الرحمن الرحيم
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين

 Tu es obligatoirement rattaché à l’un des deux arbres... lequel est le tien?

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Dans le précédent article, nous avions vu pourquoi les croyants devaient absolument s’en remettre à l’Arbre Béni, c’est à dire la chaîne des Shouyoûkh éducateurs, descendants du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) et détenteurs de l’héritage spirituel de sayidina ‘Ali (karramAllâhu wajhah), afin d’atteindre l’équilibre parfait de la meilleure des Paroles qui soit : « lâ ilâha illa Allâh, Muhammadun RassoûluLlâh ».

Cette Parole, qui est la Bonne Parole par excellence, est constituée comme nous l’avions précisé de 24 lettres. Or justement, Allâh –subhânahu wa ta’ala- dit dans le verset 24 de la sourate portant le nom de Son intime, Khalîlullâh sayiduna Ibrâhîm (‘alayhi s-salâm) :
« N’as-tu pas vu comment Allah propose en parabole une bonne Parole, pareille à un bel Arbre dont la racine est ferme et la ramure s’élançant dans le ciel? » [s14.v24].

De là, nous comprenons l’association de la Parole du Tawhîd à l’Arbre Béni de la silsila de nos Shouyoûkh jusqu’au Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam. Par ailleurs, sachant que le nombre 24 renvoie aux 24 lettres de la Parole du Tawhîd, les gens dotés de sensibilité spirituelle (dhawq) percevront l’indication évidente se trouvant dans le fait que la sourate 24 soit la sourate al-Noûr : la Lumière ! Et cette sourate sublime commence, en arabe, par trois mots d’une importance capitale, trois mots que l’on traduit par : « Voici une sourate que nous avons fait descendre et que nous avons rendue obligatoire (faradnâha : issu de fard, obligatoire) … » [s24.v1]

Par conséquent, tout ce qui se trouve dans cette sourate est absolument obligatoire pour tout musulman. Et si cette sourate a été appelée sourate al-Noûr, c’est en raison d’un verset bien particulier, connu sous le nom du « verset de la Lumière » et dans lequel Allâh –ta’ala- dit : « Allah est la Lumière des cieux et de la terre. Un exemple de Sa Lumière est tel qu’une niche où se trouve une lampe… » [s24.v35]. A propos de ce verset, l’Imâm al-Chawkâniy rapporte dans son ouvrage « al-Fath al-Qadîr » : « Selon la lecture de Obay ibn Ka’b [1] : « …un exemple de la Lumière du croyant est tel qu’une niche où se trouve une lampe… » Par conséquent, la recherche de la Lumière qui est semblable à « une niche où se trouve une lampe, la lampe est dans un (récipient de) cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat » est une obligation pour tout musulman, afin de réaliser pleinement le degré de la foi et pouvoir compter parmi les croyants. « son combustible vient d’un Arbre Béni : un olivier ni oriental ni occidental dont l’huile semble éclairer sans même que le feu ne la touche. Lumière sur Lumière. Allah guide vers Sa Lumière qui Il veut. Allah propose aux hommes des paraboles, et Allah est Omniscient. »

Ainsi donc, dans le verset phare de la sourate numéro 24 du noble Coran, au nombre des lettres de la Parole du Tawhîd, on retrouve mentionné l’Arbre Béni… Arbre dont il est également question dans le verset précité, le verset 24 la sourate de l’intime d’Allâh (khalîlullâh) (‘alayhi s-salâm). C’est donc comme si cet Arbre Béni était ce qui faisait le lien entre la réalisation du Tawhîd et la Lumière divine… ou plus simplement, comme si cet Arbre était ce qui permettait la réalisation du Tawhîd par la Lumière divine, faisant cheminer les croyants sur al-Mahajjat al-Bayda, la Voie Blanche dont la nuit est égale au jour…

Allâh –ta’ala- dit donc dans la sourate Ibrâhîm (‘alayhi s-salâm) : « N’as-tu pas vu comment Allah propose en parabole une bonne Parole, pareille à un bel Arbre dont la racine est ferme et la ramure s’élançant dans le ciel? Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose des paraboles à l’intention des gens afin qu’ils s’exhortent. » [s14.v24/25]. Puis, après avoir mentionné la Bonne Parole, qui se réfère à la Parole du wasl, le Tawhîd et l’équilibre parfait de « lâ ilâha illa Allâh, Muhammadun RassoûluLlâh » , Parole associée à l’Arbre Béni … Allâh –ta’ala- mentionne la mauvaise parole, c’est-à-dire la parole du fasl, et Il l’associe à l’arbre maudit : « Et une mauvaise parole est pareille à un mauvais arbre, déraciné de la surface de la terre et qui n’a point de stabilité. » [s14.v26]

La mauvaise parole est une parole qui ne renvoie pas au Tawhîd de « lâ ilâha illa Allâh, Muhammadun RassoûluLlâh « , c’est une parole de fasl (Scission)… c’est la parole de celui qui s’affirme, lui et la science qu’il avance, comme provenant d’autre que de la Lumière Muhammadienne. C’est la parole de celui qui se rattache, par cette parole, à autre qu’au Prophète bien-aimé (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) et à l’Arbre Béni de sa pieuse descendance, ceux que l’on désigne couramment sous le nom de « qutb » ou « khatm » : les véritables revivificateurs de la religion, suscités à la Communauté au commencement de chaque siècle… Cette parole de fasl (Scission) est associée à un arbre déraciné, en opposition à l’Arbre Béni dont la racine, c’est-à-dire la base et le fondement, est ferme. Or, le fondement et l’origine de l’Arbre Béni de la silsila de nos Shouyoûkh n’est autre que le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam), en dehors de toute considération spatiale ou temporelle. Ceci veut dire que, de tout temps, la base et le fondement de l’Arbre Béni du Tawhîd est le Prophète Muhammad (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam), car lorsqu’un jour il lui fut demandé : « Quand es-tu devenu Prophète ? » Il répondit : « Alors que Adam était entre l’esprit et le corps ». [Rapporté par at-Tirmidhiy]

Etant donné donc qu’il n’est pas de science qui ne soit une émanation de la Science du Tawhîd, et que le Tawhîd n’est accessible que par l’intermédiaire de l’Arbre dont la base et la Lumière est le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam)… toute parole n’allant pas dans le sens de la Jonction (wasl), et visant à autre chose qu’un retour à l’Origine (la Lumière Muhammadienne), est une parole de Scission (fasl)… raison pour laquelle cette parole est associée à un arbre déraciné, soit qui a perdu son fondement.

Pour finir, comme nous l’avons vu cet arbre maudit, arbre des ténèbres de la nafs, est associé à ceux qui cheminent par les chemins de la Scission (fasl)… et lorsqu’on se penche sur l’Histoire des peuples non-musulmans, notamment dans nos régions d’Europe de l’ouest, on remarque que jusqu’au XVI em siècle, un culte était voué à l’arbre chaque année, dans une période proche du solstice d’été. On appelait cette célébration l’arbre de mai : les villageois partaient à la recherche d’un grand arbre (on précise qu’il s’agissait d’un bouleau ou d’un pin) qu’ils coupaient à sa base, puis qu’ils ramenaient au centre du village où ils l’érigeaient. Et c’est en 1579, lors du cinquième concile de Milan, que l’Eglise déclara cette tradition comme satanique et interdit « le premier jour de mai, fête des apôtres saint Jacques et saint Philippe, de couper les arbres avec leurs branches, de les promener dans les rues et dans les carrefours, et de les planter ensuite avec des cérémonies folles et ridicules. » Mais c’est justement au XVIe siècle, au moment où la tradition de l’arbre de mai fut interdite, qu’apparut celle de l’arbre de noël qui consiste elle aussi en le fait de couper un pin à sa base, et de l’ériger dans un lieu visible par tous.

La fête de l’arbre de mai a lieu approximativement au moment du solstice d’été, et il y est question d’un arbre que l’on coupe à sa base (de même que, dans le verset précité, le mauvais arbre est décrit comme ayant été arraché de la surface de la terre, et qui n’a pas de base ferme, c’est-à-dire pas de fondement). Et une fois que cet arbre de mai a été interdit, il a été immédiatement remplacé par l’arbre de noël. L’arbre de noël apparait au cours de la célébration du solstice d’hiver, et là aussi il est question d’un arbre que l’on sépare de ses racines, qu’on embelli de décorations futiles et éphémères et qui finit par se dessécher et mourir complètement. Précisons que la fête de noël n’est que la forme christianisée d’une célébration païenne fêtée de tout temps à l’occasion du solstice d’hiver… de même que la fête de la Saint Jean n’a jamais été que la forme christianisée d’une célébration toute aussi païenne, à l’occasion du solstice d’été. Il n’a donc jamais été question, en ces périodes de l’année, que de rassembler et canaliser les influences spirituelles liées au fasl, c’est-à-dire à ce qui coupe les gens de la Réalité Lumineuse du Premier et Dernier des Prophètes (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam).


[1] Afin d’éviter toute objection concernant la lecture rapportée de sayidina Obay ibn Ka’b (radiAllâhu ‘anhu) de ce verset, précisons qu’il fut un noble Compagnon qui assista à la bataille de Badr et qui fut l’un des quatre à avoir mémorisé le Coran à l’époque du Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam), comme il fut rapporté selon Anas ibn Mâlik : « Quatre hommes ont réuni (mémorisé) le Coran à l’époque du Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam), et tous sont des Ansâr : Obay ibn Ka’b, Mu’âdh ibn Jabal, Zayd ibn Thâbit et mon oncle Abou Zayd ».

Selon ibn ‘Abbâs, Obay a dit un jour à ‘Omar ibn al-Khattâb : « J’ai reçu le Coran de la part de celui qui le reçut de Jibrîl (‘alayhi s-salâm), alors qu’il était encore tout frais. »

Selon ibn ‘Abbâs, ‘Omar a dit : « Le plus apte d’entre nous à rendre jugement est ‘Ali, et le plus connaissant des écritures (aqra’una) est Obay, et nous n’omettons rien de la lecture de Obay, qui dit lui-même : « Je n’omets rien de ce que j’ai entendu du Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam), et Allâh –ta’ala- dit : « Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. » »

Et selon Anas, le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit à Obay ibn Ka’b : « Allâh m’a ordonné de te réciter le Coran. » et dans une autre version : « Allâh m’a ordonné de t’enseigner le Coran ». Il dit : « Allâh a mentionné mon nom auprès de toi !? » Il répondit : « Oui ». Il dit : « …et j’ai été évoqué auprès du Seigneur des mondes !? » Il répondit : « Oui ». Et de ses yeux les larmes coulèrent.